Blanc-Argentés : Destin d'une âme brisée

Chapitre 43 : Nora

Le reste de la soirée, Martin l'a passé à raconter des anecdotes amusantes concernant la meute. Certaines qu'il avait pu vivre, d'autres qu'on lui avait transmissent pour qu'il puisse camoufler certains accidents. Comme de mystérieux feux de forêts juste après des semaines entières de pluies abondante. Ou encore la moitié d'un élevage de volailles sauvagement décimé en l'espace d'une nuit. Sans oublier le groupe de randonneurs s'étant approché un peu trop près du territoire de la meute et s'étant soudainement fait repousser par un groupe de loups qui n'avait jamais été aperçu. Une chasse avait failli organiser une grande chasse pour éliminer les nouveau "parasites" de la région.

La meute s'était bien amusée, Martin en avait bien bavé. Enfin ça, c'était selon ses mots.

Malgré tout, et bien que je ne sois pas au courant de tous les détails, j'ai bien vu le soins qu'a mis l'homme à éviter de mentionner le père de Wiatt. Je n'aurais pas pensé qu'un tel moulin à parole puisse s'exprimer de façon si sensé. Finalement, lorsqu'il parle, il sait choisir ses mots et ses sujets. Cela dit, ça me confirme aussi que chaque mot qui sort de sa bouche est parfaitement pensé. Ses piques de tout à l'heur étaient parfaitement réfléchies, de même que chacune de ses insultes.

_ Martin, je prie la lune que tu ne souffres jamais d'Alzheimer, s'amuse Tia. Je ne pourrais jamais me passer de ces histoires.

Elle et Maïa n'ont pas cessé de rire tout du long de la soirée. Car, et je l'ai bien entendu, dans chacune de ses histoires, elles étaient celles qui avaient le moins de choses à se reprocher. Tandis que les garçons eux n'ont cessé d'essayer de se dédouaner de chaque événements les uns après les autres. Maïa tente de rester digne au coté de son âme sœur, chef de meute rouge de honte, mais elle ne peut s'empêcher de laisser une larme de rire couler au coin de son œil à la fin d'une énième histoire.

_ Loin de moi l'idée de devenir un légume en vieillissant, balaye Martin d'un geste de main. Cela dit, je ne suis déjà plus tout jeune et votre conteur aimerait bien dormir à présent. Ce n'est pas que j'ai traversé une petite centaine de kilomètre par moi-même mais, si.

_ Martin a raison, et il n'est pas le seul à devoir se reposer, on devrait tous en faire de même, s'empresse d'acquiescer Wiatt.

Connor et Max eux ne semblent pas moins soulagé de cette décision. Je les vois très distinctement souffler d'apaisement, le danger d'une nouvelle histoire à présent totalement écarté.

_ Moi qui commençait à l'apprécier, j'en serais presque déçue.

Rouge de honte, Connor se tourne brusquement vers moi après ce que je lui ai chuchoté. Mon sourire mutin ne fait qu'amplifier sa gène. Lui qui a toujours paru être un loup fière et fort, le voila en bien mauvaise posture face à de simples petites anecdotes.

_ Je te promet qu'il cache un bon nombre d'autres bons aspects, reprend-t-il contenance.

J'hausse les épaules, m'amusant encore du visage honteux de Connor il y a quelques instants. Ce n'est pas parce que ses histoires m'ont intéressé que le personnage qui nous les a racontés lui est soudainement porté à mon intérêt. Sa diction est impeccable, mais pour ce qu'il en est de lui, je ne suis toujours pas persuadée du contraire. Ce serait même tout l'inverse. J'apprécie qu'il fasse en sorte que le couple Alpha et les Bêtas aient relâché un peu la pression, mais mon mal être face à lui n'a toujours pas disparu.

Assez vite, et d'autant plus motivé par les garçons ayant particulièrement peur que leur torture recommence, le groupe se disperse. Wiatt et Maïa s'en vont vérifier une dernière fois que l'ensemble de la meute se porte bien, Max et Tia partent se reposer un peu plus loin. Notre amie ne se privant pas d'embêter encore un peu le jeune Bêta. Martin lui s'est contenté de passer d'assis sur une souche à assis contre un tronc.