Que pourrait-il arriver de pire pendant un voyage de noces en croisière ? Sophie et Ray, meilleures amies depuis toujours, n'en avaient aucune idée.
Mais lorsque les deux femmes se retrouvent impliquées dans la mort du fiancé de Sophie, la veille de...
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Devant moi, le regard médusé de Ray ne me fait prendre qu'encore plus conscience de la situation : on est dans la mouise.
- Tu te fous de ma gueule, rassure moi ?
- J'aimerais.
- Bordel, mais comment-
- J'en ai aucune idée. Mais il faut qu'on s'en aille, et vite, la coupé-je en préparant déjà nos affaires sur le lit.
Derrière les rayons solaires orangés de l'aube, se mélangent les faisceaux bleus traversant la petite fenêtre de la chambre, placée devant le lit. Je m'en approche dangereusement, en me baissant pour éviter qu'un regard rencontre malencontreusement ma silhouette. Cachée derrière le mur, je décale timidement ma tête sur le bois encadrant la vitre pour mieux voir la scène. Mais quand je jette mon regard derrière la vitre, les deux policiers blancs et aux cheveux poivres et sel ne sont plus là. Et je comprends beaucoup trop vite. Ils sont déjà à l'intérieur.
Mon cœur s'accélère. On est coincées.
- Ils sont en train de monter, dis-je paniquée.
Mon amie se pince les lèvres. Cette fois, on est fichu. Mon cœur rate un battement quand des coups retentissent contre la porte. Suite à quoi une voix étouffée s'écrie :
- Police de Mérida. Ouvrez immédiatement ou nous ferons usage de la force pour entrer.
J'entre ouvre la bouche, immobile. Mes yeux papillonnent. Je refuse de croire que c'est réel. En face de moi, Ray est presque aussi pétrifiée, ses yeux bleus amarrés sur la poignée de porte qui commence à trembloter à mesure que les officiers secouent le bois. J'articule silencieusement un "Qu'est ce qu'on fait, bordel ?". Je sais très bien que je ne passerai pas par la minuscule fenêtre. Elle est bien trop étroite.
- Et merde, souffle-t-elle.
Alors que mon regard est fixé sur la poignée de la porte secouée par les cognements, Ray me tire l'avant bras, et je me retrouve collée à elle dans un placard en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
- Mais qu'est ce que tu fais ?!
- Parce que t'as une autre solution ?
Dans l'habitacle minuscule, j'ose à peine respirer. La porte d'entrée éclate dans un bruit sourd. Je me ronge les sangs en attendant la fatalité de ce qui va inévitablement se produire. Je ferme les yeux pour mieux entendre le cliquetis de la détente d'un pistolet. Des pas discrets et assurés retentissent dans la pièce morte de silence.