6/: Maman

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COLOMBIE, Bogota, 21h06...







𝑳𝑬𝑶𝑵𝑨𝑹𝑫𝑶





Descendant de ma Mercedes, j'inspecte le point de rendez-vous.

Je suis actuellement dans les rues de Los Mártires, l'un des quartiers les moins fréquentables de la ville.

En dehors de l'aspect touristique, Bogota a sa part sombre comme beaucoup d'autres villes.

Ce quartier sert principalement de coin pour les activités illégales et ceux qui y vivent savent qu'ils ne sont jamais à l'abri du danger.

Je m'adosse à la portière de la voiture en attendant mon homme de main.

Qui ne tarde pas à arriver, sa silhouette se distingue à mesure qu'il s'avance vers moi.

— Bonsoir patron, commence t-il.

— Marco, je réponds. La coke se trouve dans le coffre décharge le, ordonnais-je directement.

Il s'exécute et s'éloigne à l'arrière du véhicule, ouvre le coffre et en extirpe un sac de sport qui est rempli de ma cocaïne puis se replante devant moi.

— Je l'ai Jefe.

— Il y'a l'équivalent de 10kg à l'intérieur soit 20g dans chaque sachet, tu connais le prix, pas de marchandage. On ne paye pas on ne snif pas.

— C'est entendu, répond mon revendeur.

— Et tu m'envoies le fric dès que tu as tout liquidé comme prévu, achevais-je.

— Oui bien sûr.

— Très bien, tu peux y aller maintenant.

Il acquiesce et s'en va en direction de son immeuble.

Je reprends le volant et au même moment mon téléphone se met à sonner. Je souffle rien qu'en voyant le nom de Jay s'afficher sur l'appareil.

𝐽𝑒 𝑠𝑎𝑖𝑠 𝑑'𝑎𝑣𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑣𝑎 𝑚𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑐ℎ𝑖𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑙𝑢𝑖 𝑙𝑎̀.


Mais je décroche quand même.

— Coucouu mon cousin préféré, braille t-il d'un voix aiguë.

Je regrette déjà mon acte.

— De tout nos cousins tu ne parles qu'à moi donc abrège, qu'es ce que tu me veux ? Dis-je blasé.

— j'ai pas le droit de prendre des nouvelles de mon bestiiii.

Je réprime un sourire en coin.

— T'es pas à Cazuela aujourd'hui au lieu de rechercher l'affection que t'as pas eu, chez moi ? Lâchais-je d'un ton amusé.

— Batard ! Je sais même pas pourquoi je t'appelle.

— Trou du cul, va te chercher une meuf au lieu de me les chauffer, répondis-je.

C'est toujours comme ça avec lui, depuis qu'on est gosses. On finit toujours par s'embrouiller pour un rien. Mais il sait que sans lui je ne parlerai sûrement jamais. Car en dehors de lui et de la femme qui m'a donné la vie je n'ai d'attache avec personne d'autre.

— Aller vas-y là je raccroche avec ton gros corps de Body Builder, me crache Jay.

Je laisse échapper un petit rire.

Mais avant de raccrocher il m'interpelle avec une voix devenue sérieuse:

— Il revient demain mec.

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