Baiser d'été

3 2 0
                                    

TW : SELF-HARM


Ce baiser que tu as laissé au milieu de mon front, brûle comme un charbon ardent au creux de mon âme.

Tu as laissé ta marque invisible au noyau de mon être, et chaque souvenir me contraint à m'en rappeler.

Ce soir là, tu as brûlé mon âme par cette marque d'affection, et tu l'as laissé se consumer, telle une feuille de papier au centre d'un feu de bois. L'emprunte de tes lèvres est désormais gravée à cet endroit.

Je pourrais m'entailler la peau, me retirer cette parcelle de chair que tu as si délicatement embrassée, mais ce serait vain. Mes souvenirs, eux, ne peuvent être scarifiés de la sorte.

Il ne s'agit plus de me déchirer le bras à coup de ciseaux, ni d'enfoncer mes ongles si profond dans mes paumes, qu'ils y laissent la marque de la lune.

Et mon coeur se serra à nouveau.

Je ferme les yeux, et je repense à cette fin de soirée. Notre dernière.

Ma peau brûle en y repensant.

Ce moment fut bref, mais lorsque je ferma les yeux en t'autorisant à déposer ce baiser, il me paru durer l'éternité.

J'aurai payé cher pour que cette éternité dure un peu plus longtemps.

Je le désirais plus que tout, et mourrais pour le moindre contact avec toi. 

Et cette chaleur est toujours présente.

Pareille à la chaleur des rayons du soleil, lors de ces paisibles après midis. J'en entendrais presque le délicat chant des oiseaux, comme celui d'une magnifique journée d'été.

Si tu es mon été, je suis ton hiver.

Tu es le feu, et je suis la glace, attirée par toi, sachant pertinemment que ta chaleur me ferait fondre, me ferait disparaître, consumée toute entière pour avoir osé t'approcher.

Tout nous opposé, alors pourquoi ne puis-je pas m'empêcher de vouloir revenir vers toi ?

Je déteste la chaleur, je n'apprécie pas particulièrement l'été, mais pourtant, toi,

Je t'aime.

Espoirs d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant