𝐒𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄 𝐄́𝐓𝐎𝐈𝐋𝐄 [en pause]

☆ Chapitre 15 ☆

Tw: Crise d'angoisse, automutilation

Isis

Je m'assois sur le lit parsemé de drap marron tandis que ma meilleure amie fait de même. Je ne sais pas si je dois attaquer direct ou attendre un peu ? Mais est-ce qu'elle me dira la vérité ? Elle m'a bien menti sur le fait qu'elle aille bien alors peut-être qu'elle en ferra tout autant pour ce sujet ?

- Tu voulais que l'on se voie ? Qu'elle, que chose, ne va pas ? Coupe-t-elle le silence.

Mes pupilles regardent les siennes, l'incompréhension la submerge. J'ai peur d'avoir raison en réalité, je préférerais que ses cicatrices n'existent pas, que ce ne soit qu'un cauchemar qui ressort réel, mais qu'il ne l'est pas...

- Comment te sens-tu réellement ? La question-je en m'arrachant la peau autour des ongles, au même endroit ou hier il me soignait avec tellement de tendresse.

- En ce moment, c'est un peu compliqué, je t'avoue...Ne nie-t-elle pas.

Je suis un peu surprise qu'elle ne nie pas, je pensais que j'allais devoir l'obliger à s'ouvrir à moi.

- June... J'ai vu ce que tu caches sous tes manches... Ses yeux s'élargissent face à ma remarque en même temps qu'elle touche son bras droit parsemé de cicatrices fraîches. Pourquoi tu fais ça ? Parle-moi, tu sais que je t'écouterai.

- Tu as déjà tes soucis, je ne veux pas en rajouter, de plus, je sais comment tu es, dès que quelqu'un ne va pas bien, tu fais tout pour l'aider qui à t'oublier...

Sur ce point, elle n'a pas tort cependant, je veux juste servir à quelque chose ? Je veux que les personnes se sentent écoutées, je sais ce que c'est d'être seul, de ne pas se sentir écouté et je ne veux pas que d'autre personne ressente cela, ça fait trop mal, on se noie en espérant que quelqu'un vienne nous aider pour nager, mais au bout d'un moment, on finit au fond de la mer seule...

- Mais c'est mon rôle de t'aider, je suis ta meilleure amie et c'est le but d'une meilleure amie !

- Iz...

- Allez, racontez-moi, je pourrais sûrement faire quelque chose. Quémande-je.

Ses yeux s'embrument d'eau, des larmes qui coulent le long de ses joues roses... Je ne l'ai jamais vue dans un tel état. Je m'inquiète tellement pour elle.

- Tu vois Déandre, je hoche la tête en signe d'approbation, et bas depuis quelque temps, il ne fait que me critiquer sur mon physique, il me dit que je suis grosse, ou même, il me fait des remarques sexuelles.

Mon rythme cardiaque se précipite ainsi que ma respiration. Comment ça ? Je tombe des nues, je n'ai jamais entendu tout cela ? Je suis passé à côté de ça ? Je... Je suis abasourdie. Ma mâchoire commence à me faire mal à force de la contracter. Je pensais que ce qu'il s'était passé hier était arrivé qu'hier, mais non ? Il l'a critiquée tout le temps... J'ai envie de l'étrangler, c'est une pourriture qui ne mérite rien.

- Ne t'en veux pas, il te connaît, Déandre sait que s'il dit toutes ces choses horribles devant toi, tu vas péter un câble alors dès que tu n'es pas avec moi, il se déchaîne... Au début, je rigolais à tout ça, mais j'arrive plus, c'est trop dur et faire ce que tu as vu me fait juste sentir bien, j'arrive à évacuer mon mal-être, je suis désolé, terriblement désolé...

Le salaud, il le fait quand je ne suis putain de pas là. Je suis hors de moi. Je ne sais plus quoi dire ni même faire. Je suis déçu de moi, énervé contre moi-même. Je le hais, à cause de lui, elle détruit son corps si beau comparé à ce qu'il dit.