Partie unique

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Triste, énervée, blessée. Les trois adjectifs qui peuvent qualifier mon état maintenant. La journée a bien commencé, je me suis levée de bonne heure pour aller en ville, afin de trouver le cadeau idéale pour mon petit-ami pour célébrer ce jour si spéciale. Jusque-là, tout va parfaitement bien, mais il faut que je fasse un détour par le parc. En soit ce n'est pas une mauvaise idée puisque ce parc n'est pas réputé pour les mauvaises rencontres, il n'est pas non plus porteur de mauvais souvenirs, bien au contraire. C'est au milieu de ce parc, près de l'arbre le plus grand et le plus somptueux qu'il m'a embrassée pour la première fois après m'avoir avoué ses sentiments. Mais ce que je vais y voir aujourd'hui, va avoir l'effet d'une bombe qui détruit tout et ne laisse rien, pour moi.

D'un pas lent je me promène entre les différents chemins, arbres et fleurs que comptent ce parc. Je ne suis pas pressée, j'ai jusqu'à ce soir vingt heures pour tout préparer. Oui, j'ai près de dix heures pour préparer nos un an passé l'un avec l'autre. Un an que nous nous aimons, un an que nous partageons nos joies et nos peines, un an que je vis un conte de fée auprès de Minhyuk, mon tout, mon moi, ma vie.

Je m'avance sur le chemin en pensant à lui. Il est si beau, si romantique, si intelligent, si... parfait. Je pourrai passer des heures à le regarder sans dire un mot. Oui je l'aime à la folie. Je souris en pensant à cette idée mais ce l'image que me renvoie mes yeux me stoppe net et je perds mon sourire. Mon cœur me fait mal et des larmes se mettent à couler le long de mes joues. Ma journée qui devait être merveilleuse vient de se transformer en cauchemars. Ma vie qui était un conte de fée il y a encore quelques minutes, est devenue l'enfer. Je ne vois plus rien qu'eux. Minhyuk et Elsa, ma meilleure amie, en train de s'embrasser, l'air heureux. Comment a-t-il pu me trahir ? Comment a-t-elle pu me trahir ? Comment ont-ils pu me faire ça ? Depuis combien de temps se fichent-ils de moi ?

Je ne supporte plus cette image. Je fais demi-tour et cours. Je cours sans m'arrêter, sans regarder où je vais. Je veux juste aller le plus loin d'eux, oublier ce moment. Ne plus y penser. Ne plus les voir. A bout de souffle je m'arrête de courir et marche sans savoir où je suis ni où je vais. Je n'en ai que faire. Tout ce qui compte c'est cette image que je veux oublier.

Je suis en larmes, je ne peux pas les empêcher de couler. Je n'ai plus la force d'avancer. Je m'effondre à genou. Tous les passants me regardent de travers mais aucuns d'eux ne s'arrêtent. Ne connaissent-ils pas le mot « aide » ? Ne voient-ils pas que j'en ai besoin ? Sont-ils trop pressés ? S'en fichent-ils de me voir ainsi ? Oui c'est cela. Après tout ils ne me connaissent pas.

Je pleure davantage. Je suis seule. Personne ne prendra la peine ne serait-ce que de s'inquiéter pour moi.

Les larmes ne cessent de couler.

Je sens des bras m'entourer. Qui-est-ce ? Pourquoi fait-il cela ? Ma tête va se loger au creux de son cou. Je n'ai pas la force de regarder qui est cette personne. Dans ses bras je me sens bien. Il caresse mes cheveux, cela m'apaise, me réconforte. Je ne sais pas combien de temps nous passons ainsi mais je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais. Pourtant il le faut bien. Mes larmes et mes sanglots ont cessé. Il ne défait pas son étreinte pour autant. Attend-t-il un acquiescement de ma part ? Attend-t-il que je lui dise « Je vais mieux vous pouvez vous en aller » ? Veut-t-il être certain que mon chagrin soit passé ? Que je ne recommencerais pas à pleurer à peine sera-t-il parti ?


- Merci.


C'est le seul est unique mot qui sort de ma bouche alors que j'aurai voulu lui dire à quel point il m'a été d'un soutien, à quel point il a apaisé mon cœur blessé. Il défait son étreinte, se lève et me tend sa main. Je distingue enfin son visage.

La rencontre qui lui a permis d'avancerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant