Chapitre 2

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Mei se retourna en l'entendant applaudir et fronça les sourcils, confuse. L'étranger et l'autre condidat qui avait tenté le tout pour le tout se levèrent et s'approchèrent du bureau, totalement en vie et en parfaite santé. Jung arriva à son tour et lui montra une poche de sang, dépité de s'être fait avoir.

– Félicitations Mademoiselle Park. Vous pouvez détacher mon collaborateur, il ne fera plus de mal à personne.

Ses paupières cillèrent frénétiquement, elle libéra le faux agresseur, légèrement sonnée, l'homme se releva et tapota son dos du poing en grimaçant de douleur, se plaignant de ne pas avoir signer pour se faire battre, encore moins par une femme. La femme qui lui avait donné son test plus tôt entra dans le bureau accompagné par la montagne de muscles qui était censé les surveiller, elle tendit le test à l'homme d'état et hocha doucement la tête, les deux avaient l'air de se comprendre sans avoir à prononcer un mot.

L'homme derrière le bureau semblait avoir la cinquantaine, de profondes ridules sur son front montraient qu'il devait se faire beaucoup de soucis au quotidien, celles au coin des lèvres indiquaient un sourire facile. Il posa ses lunettes sur son nez, nota quelque chose à l'intérieur d'un dossier, le referma et se leva, satisfait.

– Premier Lieutenant Park, Mei se mit automatiquement au garde à vous. Repos Lieutenant, après tout ça, pas besoin de prendre un air si solennel. Elle se détendit légèrement. Vous avez été... particulièrement efficace. Vous avez même 4 minutes d'avances sur le scénario prévu.
– Qu'est-ce que tout cela veut dire ?
– Vous n'avez donc pas devinez ? Il sourit et leva les bras, très fier de lui. Une mise en scène, orchestrée par mes soins, réaliste, non ?
– Donc...
– Pas de morts, pas de blessés, rien que des balles à blanc et des poches de faux sang utilisé au cinéma. Il fallait vous mettre en conditions réelles.
– Pourquoi ?
– Pour voir si vous feriez l'affaire voyons, je n'engage pas n'importe qui.
– Mais qui êtes-vous ?
– Je suis le Ministre des affaires étrangères, votre nouveau patron.

Son cerveau n'enregistra pas l'information sur le coup, que venait-il de dire ? Le sourire du Ministre s'agrandit, il demanda à tout le monde de retourner à leur poste et aux candidats de partir, tous sauf elle et celle qui semblait être son assistante. Elle se tourna vers le couloir et vit Jung, les pouces en l'air, la félicitant.

– Installez-vous Mademoiselle Park.

Mei pris place sur l'une des chaises devant le bureau et attendit qu'il parle de nouveau, regardant la plaque noire nacrée portant son nom, son assistante s'installa à côté et pris son carnet pour prendre des notes.

– Parlez-moi de vous Mei.
– Que voulez-vous savoir ?
– Qui êtes vous, que faites-vous actuellement, pourquoi ce poste vous intéresse ?
– Premier Lieutenant Park Mei, ROKA, actuellement j'occupe le poste de préparatrice physique dans une salle de sport.
– J'ai vu vos états de service, père militaire, gradé mais qui nous a quitté il y a quelques années pour les américains. Vous avez été blessée lors d'une opération Park, aies-je raison ?
– Oui.
– Pouvez-vous me dire ce qu'il s'est passé ?
– Notre convoi a été attaqué, quelque chose à été jeté sur l'un de nos véhicules, l'engin était rempli d'objets métalliques pour faire le plus de dégâts possibles, j'ai pris des clous dans le bras et les jambes et un éclat de métal dans le ventre.
– Et vous avez pourtant abattu quelques uns des terroristes.
– J'ai eu de la chance et sur le coup je n'ai pas senti que j'avais été touchée.
– Vous avez failli mourir, elle haussa les épaules, pourquoi être garde du corps ?
– Je ne peux pas retourner à l'armée sans être mise au placard.
– Pourquoi ne pas avoir rejoint la police ? Elle fit la grimace. Je vois... Qu'avez-vous compris de l'annonce ?
– Vous avez besoin d'un garde du corps, de préférence discret. Courrez-vous un danger Ministre Park ?
– Pas directement.
– Pourquoi avoir besoin d'un fantôme alors ?
– Pour mon fils. Mei pencha la tête. Vivez-vous en couple actuellement ?
– Non.
– Voyez vous un inconvénient à déménager ?
– Non.
– De quelle orientation sexuelle êtes-vous Mademoiselle Park ?
– Je vous demande pardon ?
– Vous préférez les hommes ou les femmes ?
– Je ne répondrais pas à cette question.
– Vous savez que l'homosexualité dans l'armée est passible de condamnation ? Il sourit en voyant son regard noir. Je ne dirais rien au haut commandement, ne vous en faîtes pas.
– Je ne fais plus partie de l'armée, faites ce que vous voulez.
– Vous serez appelée si un conflit est déclaré.
– Je suis bisexuelle.
– Bien, vous allez devoir arrêter votre relation que vous entretenez si vous en avez une. Elle le regarda, ahurie. Pour le moment seulement, vous allez emménager avec mon fils, dans sa maison, vous aurez votre chambre, votre salle de bain. Jimin m'a demandé quelqu'un de discret, quoi de mieux qu'une petite-amie ?
– Je suis désolée Monsieur Park, mais je ne vous suis pas, vous avez vu mes états de service, je suis militaire et vous souhaitez que je joue... La petite-copine de votre fils ?
– Dans le cas où vous assisteriez à des évènements en sa compagnie, oui. Personne ne doit savoir que vous êtes garde du corps.

Save me [PJM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant