L'Abime De Nos Heures Sombres

Chapitre 9 : Rapprochement

Pdv Omniscient :

Cela faisait maintenant une semaine que T/p était dans l'Akatsuki. Elle connaissait tous les membres et avait sympathisé avec la plupart d'entre eux. Elle avait du mal à croire qu'elle s'entendait mieux avec des criminels inconnus qu'avec ses anciens camarades qu'elle connaissant depuis des années.

Elle s'était habituée au fonctionnement de l'organisation et s'était rapprochée de ses deux partenaires de mission. Kisame était très sympa malgré son air effrayant, et ils discutaient parfois pour chasser l'ennui. Quant à Itachi, il ne parlait pas beaucoup, mais sa présence suffisait à apaiser la ninja. Il dégageait une aura sage et imposante qui forçait le respect.

Elle n'avait pas encore reçu de réponse de Yoru, mais savait que la chouette était très prudente et qu'elle avait dû faire des détours pour ne pas se faire repérer. Aujourd'hui, le trio n'avait pas de mission, alors ils avaient décidé de profiter du beau temps. Kisame, Itachi et T/p était assis dans le jardin, discutant de sujets aléatoires.

— Ah, enfin tranquilles, soupira Kisame. J'en avais assez d'entendre Hidan et Deidara me crier dans les oreilles.

— C'est vrai que les autres sont presque tous partis en mission, répondit T/p en fermant les yeux.

— On dirait que c'est Yoru, intervint Itachi en contemplant l'horizon.

La jeune femme ouvrit les yeux et vit son invocation se diriger vers eux. T/p se leva tandis que Kisame s'éclipsait discrètement, prétendant avoir quelque chose à faire. Son partenaire le regarda partir mais ne dit rien, surpris.

— Yoru, tu es enfin là !

— Ils sont à ta recherche, et ça n'a pas été facile de les semer, dit la chouette après avoir déposé les lettres par terre. Beaucoup de chasseurs de prime sont à tes trousses, tu devrais être prudente.

— Merci, j'y penserai. Tu as fait du bon travail, tu mérites de te reposer !

Yoru sembla sur le point de dire quelque chose mais se ravisa. Elle lança un dernier regard compatissant à sa maîtresse et disparut dans un nuage de fumée.

— Il y a deux lettres ! Tu crois qu'il y a une réponse d'Harumi et une de mes parents ? Demanda la ninja, le sourire aux lèvres.

— Je suppose, répondit Itachi, prudent. Les nouvelles sont bonnes ?

T/p ne répondit pas et lut la lettre d'Harumi. Son amie semblait allait bien, même si elle s'inquiétait pour
T/p. Celle-ci se demandait quand est-ce qu'elle pourrait revoir son amie mais savait qu'il était trop tôt. Konoha devait encore être au niveau d'alerte maximal et si T/p avait le malheur de s'approcher de ce village, elle serrait exécutée sur le champs.

Elle prit ensuite la lettre de ses parents et Itachi vit le sourire de sa partenaire disparaître peu à peu.

— Ils... Ils ont arrêté mes parents, souffla la ninja, n'osant pas y croire.

Tous deux savaient ce que cela signifiait. Dans le moins pire des cas, ils seraient torturés pour que Konoha récupère des informations sur la déserteuse. Dans le pire des cas, ils seraient tués sans procès pour avoir été complices d'une trahison qu'elle n'avait pas eu le choix de commettre.

T/p se rassit dans l'herbe, les mains tremblantes. En à peine une semaine, elle avait dû quitter son foyer, abandonner son métier, ses espoirs, sa famille, elle s'était fait trahir par l'Hokage, qu'elle considérait comme un grand-père, et maintenant ça ? On lui annonçait qu'elle risquait de ne plus revoir ses parents ?

— Ce n'est pas une honte de pleurer, dit doucement Itachi, comme s'il avait peur de la brusquer. Tu as vécu beaucoup de choses ces derniers jours. Nous sommes des ninjas, mais nous sommes avant tout des êtres humains, avec des sentiments.

T/p renifla et hocha la tête. Elle admirait sa sagesse, et sa capacité de faire croire que tout allait bien alors qu'il était détruit de l'intérieur. Elle n'avait pas cette capacité.

— Ne te sens pas coupable de pleurer devant moi, continua Itachi comme s'il lisait dans ses pensées. Ce n'est pas parce que j'ai mes propres problèmes que je ne peux comprendre les tiens. Au contraire.

T/p hocha une nouvelle fois la tête, incapable de parler. Elle avait besoin de relâcher toute la pression qu'elle avait accumulée et même si elle aurait préféré que personne ne la voit comme ça, la présence d'Itachi la consolait un petit peu.

Sans un mot, l'Uchiwa se rapprocha d'elle et passa maladroitement un bras atour des épaules de T/p, tentant de la réconforter comme il pouvait. Elle se doutait qu'il n'était pas habitué aux effusions d'affection, et elle trouva cela adorable qu'il essaie de l'aider.

Tandis que les larmes coulaient sur son visage, T/p posa instinctivement sa tête sur l'épaule de son coéquipier. Secouée de sanglots, elle ne réussit pas à le remercier comme elle le voulait. Il ne s'en préoccupa pas et écarta délicatement une mèche de cheveux de la jeune femme qui lui tombait devant les yeux.

— Prends le temps qu'il te faut. C'est dur au début, mais tu réussiras à t'en sortir, tu es forte. 

— Je... Je suis désolée de me plaindre, alors que tu as vécu la même chose, même pire... Depuis que tu es parti, j'ai espéré tous les jours que tu allais bien, je me sentais mal de ne pas avoir pu t'aider...

— Tu sais... commença Itachi en levant les yeux vers le ciel, pensif. J'ai compris que tu voulais m'aider. Mais je vais mieux depuis que je suis dans l'Akatsuki. Chaque problème est différent et important à sa façon. Tu dois d'abord prendre soin de toi avant de prendre soin des autres.

Elle renifla et sourit à cette remarque. Sa mère lui répétait toujours la même chose. Elle ferma les yeux, apaisée par les paroles d'Itachi. Elle se sentait en sécurité dans ses bras, et souhaita inconsciemment que cet instant dure pour toujours. Elle prit une dizaine de minutes à se calmer et quand Itachi bougea légèrement, elle se rendit compte qu'elle était sur le point de s'endormir.

— Tu devrais aller te reposer, nous n'avons pas de mission aujourd'hui, dit Itachi en se levant.

— Itachi, attends !

L'Uchiwa, qui était prêt à partir, se retourna.

— Merci, souffla la ninja.

Il hocha la tête et esquissa un léger sourire, qui fit chavirer le coeur de la jeune femme. Elle ne comprenait pas cet étrange sentiment. Ou plutôt, elle le comprenait mais tentait de le refouler. Il s'en alla et elle sécha ses larmes avant de rentrer à son tour dans le repaire pour aller se reposer. En s'allongeant sur son lit, elle se repassa ce qu'il venait de se passer. Elle était vraiment inquiète. Elle espérait qu'ils iraient bien, même si elle savait au fond d'elle que c'était peu probable.

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J'espère que ça vous a plu, à bientôt pour la suite !