Chapitre 16

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Accrochée au pull de Mélissa, mon corps tremble.

Le regret s'empare déjà de moi.

                                    « T'aurais pas dû la laisser »

                                    « T'aurais pas dû la laisser »

                                            « T'aurais pas dû »

La main de mon amie se balade dans ma chevelure, tentant de me calmer mais rien n'y fait.

- Je te jure que j'aurais voulu rester mais..

- Je le sais ma biche, ce n'est pas ta faute ne t'en veux pas, me coupe t-elle. Elle t'expliquera à son retour.

Mon visage dirigé vers le sien, mes sourcils se froncent.

- Ce n'est pas à moi de te le dire mais ne te prends pas la tête, me rassure la brunette en embrassant mon front.

Je ne peux pas m'empêcher de me mordre la lèvre inférieure en l'imaginant en danger avec lui.

Ses menaces me reviennent en tête.

- Tu sais quelque chose ?

Elle hausse les épaules.

- Cléo avait des doutes sur lui, me confie t-elle. Rien d'inquiétant mais elle pense qu'elle a un lien avec.

- Familial tu veux dire ?

Méli hoche la tête.

- J'espère pas parce qu'il ne m'inspire pas confiance.

Une boule s'installe au creux de mon ventre.

- Pour..pourquoi ?

J'ai peur qu'elle m'annonce quelque chose de mauvais.

- Je ne sais pas mais.. il a une façon de parler à certaines filles qui me fait flipper.

Le soulagement ne s'empare pas de moi parce que je me rends compte que je ne suis pas la seule à être effrayée par lui.

La question que je me pose.

Combien ont peur ?

Combien espèrent à tout prix ne pas le croiser parce qu'elles savent ce qui va se passer par la suite.

Cette boule au ventre qu'elles ressentent dès qu'il est un peu trop proche et qu'il tente quelque chose.

Penser à ça me donne mal au cœur.

- Co.. comment ça ?

Je me redresse et Mélissa recroqueville ses jambes contre sa poitrine.

- La dernière fois j'ai surpris Eliott parler avec une certaine Ella, il était menaçant. Je n'entendais pas bien mais il la menaçait d'appeler ses parents pour les prévenir.

Des frissons parcourent mes bras à l'entente de cet aveu.

- Oh bordel, je laisse échapper.

Mon stress revient.

Et s'il menace Cléo de la même sorte ?

- Quoi ?

Je m'apprête à lui répondre lorsque la porte s'ouvre.

Elle n'a pas le temps de refermer la porte que je me précipite sur elle et entoure mes bras autour de son cou.

- Dis moi qu'il ne t'a rien fait, je lui chuchote plus comme une imploration qu'une simple phrase prononcée.

Comme si sa réponse allait déterminer la suite des évènements.

Est-ce que le sol se dérobera sous mes pieds pour m'enfoncer dans des abysses sombres qui conduiront à ma perte ou bien le poids du regret logé dans mon ventre se dissipera t-il pour me laisser tranquille ?

- Je vais bien, tout va bien.

C'est la deuxième option qui s'offre à moi et mon dieu ce que ça fait du bien.

Je sens le besoin de m'excuser.

- Je suis désolée Cléo, tellement désolée.

Ses bras m'enserrent plus fort pour me montrer qu'elle est là.

- Arrête.

- J'ai été lâche

- Ne dis pas ça, tout va bien regarde, me rassure t-elle en se relâchant de mon étreinte. Je suis là, je vais t'expliquer mais je veux que tu arrêtes de culpabiliser.

J'arrache la peau de mon pouce, incapable d'occuper les mains d'une façon moins destructrice.

Je hoche la tête, mon regard est posé sur mes Converses dont les lacets sont défaits.

Elle se dirige vers mon lit, s'assoit et débute.

Je l'observe.

Son visage est rouge, enfin, ses joues le sont.

Elle semble embarrassée comme si elle ne voulait pas vraiment aborder le sujet.

Et je la comprends.

Parfois on est obligé d'évoquer des sujets concernant des choses ou des personnes dont on ne souhaite pas forcément parler.

Mais il le faut pour avancer.

 - Je sais que tu as eu peur de lui mais il ne m'a rien fait, enfin, pas vraiment. Il était énervé car je ne voulais pas entendre ce qu'il avait à me dire, sur le moment, j'ai trouvé ça surréaliste.

Cléo baisse le regard.

- C'est quand je n'ai pas voulu le croire qu'il a commencé à devenir agressif et c'est donc là où tu es apparue, me dit-elle en dirigeant une main vers moi.

Je hoche la tête.

- Je comprends que t'aies pu avoir peur même moi, à vrai dire, je ne me sentais pas à l'aise.

Elle rit nerveusement puis enchaîne.

- Mais c'est comme si je savais qu'il n'allait pas vraiment me faire du mal.

Nous l'écoutons attentivement sans l'interrompre et c'est à la fin de son explication que je décide de prendre la parole.

- Mais il avait quoi à te dire au juste ?

Avec ses dents, elle joue avec l'ongle de son pouce.

- Il..

Elle ne peut affronter notre regard lorsqu'elle lâche cette bombe.

- Il pense être mon frère.

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Coucouu, ça va ?

Voilà votre nourriture de la semaine.

Je réserve encore peut-être quelques trucs en rapport avec le personnage d'Eliott mais j'espère que ça vous a plu.

Vous vous y attendiez ? Si oui est-ce que ça gâchait le plaisir de lire ?

Si non, ça m'intéresse de savoir quelles étaient vos théories.

J'espère que vous allez bien si c'est le cas continuez de rayonner comme vous faites et c'est super.

Si ce n'est pas le cas, je suis de toute force avec vous. Parfois on a plus d'espoir mais je vous assure qu'il y a une lumière au bout du tunnel et des personnes sont là pour vous aider.

Prenez soin de vous, merci de me lire <3

C'

Secret LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant