Le club des déréglées

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J'ai déchiré la boite et j'ai vu mon nom. Ecrit cinq cent fois. AMALIA JESSICA ROLLINS. Mon nom imprimé ma toujours fais un drôle d'effet. Mais là c'étais carrément à côté de la plaque. Sans me demander mon avis, papa avait commandé cinq cents étiquettes à coller sur mes affaires que j'emportais en colo. Comment étais-il arrivé à ce nombre ? Même si j'apposais mon nom sur chaque poil de ma brosse à dents, je n'utiliserai pas la moitié de ces étiquettes. Et puis la police de caractère n'allait pas du tout, elle étais d'un style fantaisie du genre qu'on utiliserait pour un gouter d'anniversaire. Et puis il s'est trompé dans mon prénom : plus personne ne m'appelle Amalia, ça fais veille dame qui porte des chemisier à col en dentelle, Ou veille fille qui joue du piano pour son chat . On m'appelle juste L.I.A. Les cols en dentelles ce n'est pas pour moi et le piano je ne sais qu'en jouer un morceau super simple. Si je colle ces étiquettes dans mes vêtements et sur toutes mes affaires je passerai tout l'été à répéter :

- Non, moi c'est juste Lia. L-I-A

Ce n'étais pas tout d'ailleurs : mon père avait fait imprimer mon deuxième prénom. La fille qui a un deuxième prénom sur ses étiquettes en colo, soit elle se prends pour la chef, soit c'est encore un bébé. Et Jessica est aussi le prénom de ma mère, comme si j'avais besoin de cinq cents étiquettes pour penser à elle. Je n'ai pas eu le temps d'oublier d'oublier quoi que ce soit en deux ans et demi. Pour finir, comme si tout ne suffisait  pas, ces étiquettes doivent être appliques au fer a repasser . Pourtant la mère d'Abi lui avait pourtant conseille celles a coller, il avait dû oublier. Ou bien il c'est souvenue que maman préférait celles là donc il a pensé que ce serait mieux. Quoi qu'il en soit je partais dans deux jours et je n'avais JAMAIS repassé de ma vie. Même avec un tuto sur internet, pour m'expliquer, repasser cinq cents étiquettes a la fin d'une journée torride de juin ressemblerait a une torture médiévale. Je me suis écroule sur mon lit. Tout mes vêtements pour la colo : t-shirt, shorts, maillot, jean, chaussettes, pyjama, sweats, imperméables et sous vêtement étaient empilés sur le sol de ma chambre, attendant que quelqu'un les mettes dans une valise. Ce quelqu'un c'étais moi évidemment. Et si j'écrivais simplement Lia Rollins au feutre sur toute mes affaires ? Si l'encre coulait, sous la pluie ou dans la machine, toute mes fringues se retrouverai couvertes de taches... Et si  l'encre transperçais le tissu, on pourrait lire SNILLOR AIL dans mon dos. Ce serait horrible. Soudain, j'ai eu une idée de génie : je n'avait qu'à demander à la mère d'Abi de m'aider. La mère d'Abi est un peu la maman en chef de Maplebrook. Elle est aussi en tête de ce que papa appelle la brigade des mères : les maman de mes meilleures amies, qui nous ont soutenues après l'accident de maman. La mère d'Abi - elle nous a demandé de l'appeler Val. Peut être que je pouvais l'appeler et lui dire : Bonjour, Val, ca vous embêterai de coller des étiquettes au fer a repasser ? Mon père n'a pas suivi vos conseils et n'as pas acheter les autocollantes ? Non peut être pas. J'ai plongé sous mon lit. C'est la que je rangeais mes collections dans des pots : boutons, coquillages, gommes, billes, pendentifs, dés. J'ai ouvert le pot contenant les billes et je me suis mise a les trier par couleurs. En général ça me détend.

- Lia ? Mon frère Nate se tenait dans l'embrassure de la porte. Il a quatorze ans

-Il y a une copine a toi en bas 

Je me suis assise.

-Maintenant ? C'est qui ?

- J'en sais rien elle se ressemble toutes... à part Julia.

- Arrête. J'en avait marre de ses commentaires sur Julia.

- C'est Abi ? Makayla ? Marley ?

Deux ans plus tôt j'avait jeté mon téléphone portable à la poubelle me promettant de ne jamais en racheter. Du coup, mes copines débarquaient sans passer par la case - Salut je peux passer chez toi ? Ca ne me dérangeait pas mais ça énervait mon frère. Il a haussé les épaules 

- Voir voir toi-même, Lia. Elle est dans la cuisine.

J'ai dévalée l'escalier. Marley était debout a côté du plan de travail. Elle portait un tee shirt du collège Maplebrook trop grand et jean déchiré aux genoux. Elle avait un Tupperware en main.

- Salut.

Elle m'a sourit. Son orthodontiste la laissait changer les couleurs des élastiques de son appareil a chaque consultation. Cette fois, ils étais orange et violets. quand elle ouvrait la bouche, on aurait dit qu'elle étais supporter d'une équipe de foot.

- Je suis passée te dire au revoir avant de partir en vacances. Ma mère vous a préparée ça. Elle veut récupérer la boite.

Elle m'a tendu le tupperware et j'ai soulevé le couvercle. Des biscuits au céréales.

- Miam, tu la remerçiras de ma part.

- Désolée, ils sont au raisins secs.

- Où  est le problème ?

J'ai mordu dans un biscuit.

- C'est tout fripé.

Elle a plisse le vissage pour essayer de ressembler a un raisin sec :

- Je préfère les aliments lisses.

Marley étais un peu bizarre, mais intelligente. Certaines personnes pensaient qu'elle avait l'esprit un peu lent parce qu'elle avait des troubles de l'apprentissage. Elle avait le droit a des soutiens scolaires et a des profs particuliers, au collège et a la maison. Moi je la trouvais super maligne. Son cerveau fonctionnait a toute allure et rein ne lui échappait. Elle étais aussi super douée en dessin. Et puis il y avait un autre truc important avec Marley : c'étais la seule de mes ami qui me ressemblait. Je ne parle pas du visage. Je parle du corps. De toutes nos amies, Marley et moi étions les moins développée. Nous n'avions ni poitrine, ni taille, ni hanches et nous étions toutes les deux minces comme un clou. Julianna ( alias julia ) étais la plus développée de nous toutes. Elle étais réglée depuis la sixième et s'arrangeais toujours pour qu'on soit au courant chaque moi en disant - Oh mon dieu j'ai des crampes mortelle. Ca me faisait penser a un mauvais film de science fiction. Makayla at Abi disaient qu'elles étaient sur le point d'être réglées. Elles parlaient sans cesse de leur symptômes pour les comparer. Marley et moi n'étions même pas près d'être réglées. En riant, nous disons que nous faisions partie du Club des déréglées, hahahaha.

Marley devait passer l'été avec son père a Chicago. Elle allait faire des cours d'arts et visiter des mussées. J'ai réaliser tout a coup a quel point elle allait me manquer .

- J'aimerai bien que tu viennes en colo avec nous.

- Pas moi.

Elle a frisonne

- J'ai horreur des araignées. Et de m'asseoir au bord d'un feu pour faire griller des trucs...

- On fait pas griller des tucs comme tu dis, on fais griller des marshmallows. Et puis c'est pas comme si on passait dix semaine à faire ça.

- Bon, d'accord. Mais dormir dans un bungallow...

Elle a croisé mon regard.

- Quel est le problème ? ai-je demandé.

- Je ne sais pas. Vivre avec les mêmes personnes tout le temps. Manger avec elles, les entendre ronfler, se déshabiller devant elles...

Je n'avais pas besoin de plus de détails : j'avais compris. Marley portait toujours des maillot de corps. Moi j'avais quelques brassières que Val m'avait données, c'est Abi qui devait le lui avoir suggéré. Comme pour m'entraîner en vue de mon premier vrai soutien-gorge.

- Mais ce ne serait pas trop nul, s'est empressée d'ajouter Marley. Tu seras avec Abi, Julia et Makayla...

- Oui mais on ne sera pas entre nous : il y aura douze fille dans notre bungallow. J'aimerai bien...

- Quoi ?

- Non, rien. Tu as raison, on va passer de super vacances et toi aussi.

Elle a glissé ses bras autours de mes épaules et m'a serrée contre elle.

- Je te promet de t'écrire tout les jours, mais je sais que je ne le ferai pas. On se retrouve a la rentrée Lia !

- Au revoir, Marley. Non attends ! 

Trop tard. Elle était partie en courant avant que je puisse lui le Tupperware.


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⏰ Last updated: Oct 18 ⏰

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