Chapitre 32

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N'ayant pas de pyjama, je suis en culotte. Je mets pause a mon film et demande qui c'est.

Natasha: C'est moi.

Lola: Je suis en culotte et je n'ai pas envie de te parler.

Natasha: Cache toi sous la couette, j'entre.

Je souffle et remonte la couette jusqu'à ma poitrine. Elle entre et ses yeux sont complètement gonflés et rouge.

Lola: Tu as fait une allergie ?

Natasha: Nunuche.

J'ai vite compris qu'en fait elle avait pleuré.

Lola: Excuse-moi.

Natasha: Tu n'arrives pas à dormir ?

Je ne dis rien et je fixe la télé comme si le film continuait.

Natasha: Tu penses trop ?

Je hoche la tête et remonte la couette un peu gênée d'être pratiquement nue devant elle.

Natasha: Oh Lola pardon, je ne veux pas te mettre mal à l'aise. Tu veux quelque chose a te mettre sur le dos ?

Lola: Rien qui vient de toi.

Je la sens horriblement peiner après ce que je viens de lui balancer. Je sais que si elle me prête quelque chose je vais à nouveau penser à elle, je vais continuer de m'attacher et hors de question de faire ça.

Lola: Bon Natasha qu'est ce que tu fais là ?

Natasha: Je venais voir comment tu allais, j'entendais la télé depuis ma chambre.

Lola: Ça va parfaitement bien et si tu veux je diminuerais. Maintenant part s'il te plaît Romanoff.

Elle baisse la tête et se met à pleurer.

Lola: Natasha c'est a moi de pleurer, pas a toi.

Natasha: Je m'en veux tellement, si tu savais...

Lola: C'est bon c'est pas grave, retourne te coucher tu en as besoin.

Natasha: J'ai fait partie de la Red Room.

Mon cœur loupe un battement et mon regard se tourne vers elle.

Natasha: Dès mon arrivée, a l'âge d'environ 4 ans j'ai été confrontée à une brutalité sans limite. Ce n'était pas qu'un entraînement physique; c'était un lavage de cerveau. Chaque jour, on me privait d'une partie de moi-même pour créer une machine de guerre, une « Black Widow ».
La bas, je devais affronter d'autres filles comme moi. On nous apprenait à nous battre, à être impitoyables, à manipuler et à tuer sans hésiter. C'était une lutte pour la survie, et seules les plus fortes restaient en vie. La pire épreuve a été la chirurgie forcée qui m'a rendue stérile. Ils voulaient qu'aucune attache émotionnelle ne puisse me distraire de mes missions. Je n'étais plus qu'un outil à leurs yeux.
Avec le temps, j'ai accompli des missions sanglantes, laissant une longue liste de victimes derrière moi. Mais au fond de moi, une part de conscience a survécu à leur conditionnement et j'ai toujours gardé mon humanité. Quand j'ai rencontré Clint Barton, quelque chose a changé. Il m'a donné une seconde chance, m'a montré qu'il était possible de quitter cette vie. Grâce à lui, j'ai pu échapper à la Red Room, même si son empreinte reste gravée en moi.

Elle avait besoin de parler et ça se sent.

Lola: Oh Natasha... c'est un enfer.

Natasha: En plus d'essayer de te trouver toi, il me cherche moi. Voilà pourquoi c'est impossible.

Les larmes me montent à nouveau et ma respiration se coupe.

Natasha: Je vais retourner me coucher, pardon d'avoir dit tout ça.

J'attrape son poignet, je n'ai pas envie qu'elle s'en aille j'ai besoin d'elle maintenant. Natasha serre mes mains et s'installe à côté de moi.

Lola: Tu ne mérites pas ça.

Natasha: Toi non plus. Lola arrête de parler tu uses toutes tes dernières forces.

Ma respiration revient vite à la normale mais les larmes coulent toujours sur mon visage. Natasha les essuies au fur et à mesure ce qui me décroche un petit sourire.

Natasha: Tu es tellement plus jolie quand tu souris.

Je remet le film et Natasha tente de repartir.

Lola: Reste s'il te plaît.

Natasha: J'ai le droit de me mettre sous la couverture ?

Lola: Oui mais ne regarde pas en dessous.

Je me mets à rire.

Natasha: Tu es têtue, je vais aller te chercher un teeshirt.

Lola: Je ne veux pas quelque chose de toi.

Natasha: Je ne comprends pas.

Lola: C'est pas grave, installe toi.

Elle se mets sous la couette et passe son bras autour de moi.

Lola: Natasha... je n'ai rien en haut.

Natasha: J'ai bien compris mais tu tremble. Si ça te dérange je peux l'enlever.

Elle commence a enlever son bras mais je la retiens. Elle sourit légèrement et ferme les yeux.

Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais aussi froid. Le temps est passé, il doit être environ 4h30 voir même 5 heures mon film est fini et Natasha dort profondément dans mon cou. Je me sens bizarrement bien, je suis en colère mais la femme a mes côtés m'apaise énormément.

Est-ce possible ? [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant