CHAPITRE 27

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.27.

| K e l l i a n |

⛓︎

Du sable, beaucoup, beaucoup de sable. Mon esprit déborde de mille et un grains de tout les moments et décisions que je n'ai appréciée et qui s'impatientent à mesure que le temps s'écoule.

La petite détonation d'une alarme me susurre... une fois et deux, trois fois et quatre, une fois et deux, trois fois et quatre, me glisse un bonjour doux, lève-toi, debout, il est temps...

De te réveiller, de te remettre sur pieds.

Je refais surface, mes yeux s'ouvrant lentement. Mes paupières sont lourdes et je cligne des yeux plusieurs fois pour m'habituer à la lumière environnante. Je suis désorientée, me demandant où je me trouve et ce qui s'est passé.

Je me retourne dans le lit, et pose accidentellement mon regard sur un couteau posé sur la table de chevet. Je sursaute brusquement, me redresse, et porte directement ma main à ma gorge, là où le souvenir de Richard revient à mon esprit.

– Enfin réveillée.

Je lève la tête et le voilà. Koen est debout à quelques mètres de moi, appuyé contre l'embrasure de la porte, les bras croisés. Sans hésiter, j'empoigne le couteau posé sur la table de chevet.

– Toi ? C'est... c'est quoi que je fais ici ? Hurlé-je en pointant le couteau en sa direction.

Il sourit, et se tient toujours près de la porte, toujours pétrifié sur place, et me fixe toujours du regard.

– Un couteau ? Vraiment ? Est-ce que tu essaies de flirter avec moi ?

Je le fusille du regard, et réalise soudain que ce que je porte ne concorde pas avec ce que j'avais quand j'étais avec Richard. J'étais pleine de poudre, maculée de sang. Maintenant je suis toute propre.

– Qu'est-ce que tu me veux ? Je demande.

Il reste muet puis avance soigneusement de quelques pas, il retire sa veste, la pose sur le dossier d'une chaise. Vu sa dégaine, il revient sûrement d'une péripétie. Il sort ensuite une arme du holster sanglé à son dos et prend le temps de la déposer sur la table près de la porte. Il redresse la tête, un léger sourire se dessine sur son visage.

Il glisse les mains dans ses poches. Son sourire s'élargit un peu.

– Je prends ça comme un remerciement.

Je me sens rougir.

– Mes vêtements ? Je n'avais pas ces vêtement, tu...

Il appuie son épaule contre le mur, croise les
bras. Ne peut pas s'empêcher de sourire, puis :

– Tu devrais me remercier de t'avoir trouvé des vêtements. Tu étais quasiment nue.

Je sens le rouge de mes joues s'intensifier. Ma prise sur le couteau se relâche légèrement tandis que Koen s'approche pour se pencher au pied du lit.

– Ne t'inquiète pas, je ne t'ai pas changée. Angie l'a fait, me rassure-t-il.

Je ressens un profond soulagement, mais une migraine horrible me martèle la tête, me donnant momentanément le vertige. Celle-ci me pousse à me rassoir brusquement.

Je me masse les tempes, sentant la migraine s'intensifier et s'emparer de mon crâne.

– Je veux rentrer, dis-je faiblement.

Koen toujours occupé au sol secoue la tête.

– C'est hors de question.

Je fronce les sourcils et le regarde, confuse.

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ROSSIYSKAYA |  T1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant