Le lendemain, je me lève avec l'envie de me recoucher. Super. Aujourd'hui, c'est l'occasion de découvrir ce qu'il s'est passé au Palais-Royal. Mais au delà de tout ça, je dois surtout faire le point à la guilde. Alors c'est parti, je vais devenir Kino. Je me prépare rapidement et décide que je pouvais bien faire un effort vestimentaire. Je fais ma toilette et cherche la tenue parfaite. Lorsque je suis Kino, j'aime généralement être à la fois extravagante et classe. Pour moi il y a 2 domaine de beauté. La beauté mignonne et la beauté classe. L'une est Naoun et l'autre Kino. La beauté est interdite pour une albinos donc Leys ne rentre pas en compte. Elle est juste...moche. Bref, mes cheveux teintent en roux, je mets mes lentilles. Pour finir, j'enfile ma robe.

Et bien sur je me coiffe et me maquille :

(Elle est rousse.)
Enfile ma cape et file en dehors de chez moi.

Je me dépêche et j'arrive au bout de la rue à 10h pile. Ma calèche doit venir me chercher à 10h 15 donc je suis dans les temps. En effet la voiture arrive. Elle s'arrête devant moi et je monte dedans. A l'intérieur, un jeune homme blond, aux grands yeux verts m'attend. Evidemment. Il fallait qu'il se ramène. A peine, le cocher ferme la porte aux rideaux tirés qu'il me bondit dessus pour m'écraser dans ses bras.
- KINO !!!! J'ai cru que tu étais blessée, ou morte, ou traumatisée...
Et le grand débile se mit à pleurer. Ce débile en question, c'est un peu comme mon grand frère. Enfin, le grand frère de Kino plutôt. C'est un grand pétochard qui s'inquiète tout le temps. Mais bon, c'est comme ça que je l'aime.
- T'inquiète pas, Sian, je vais bien. J'ai de bons reflexes, dis-je en riant.
Après tout, c'est lui qui m'a apprit à me battre. Enfin... Plus à me défendre qu'autre chose mais c'est pareil.
- Comment va Papy ?
Je voulais changer de sujet mais le visage de Sian s'assombrit. Il s'écarte de moi et je panique.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Tu verras.
Non, non ne me dites pas que... Le voyage jusqu'à la résidence de la guilde se fait alors dans un silence tendu. Et à peine sommes nous arrivés que je me précipite dans le bâtiment. Je vois des membres qui me saluent gravement et mon stress grimpe encore. Je grimpe quatre à quatre les escaliers et j'arrive à l'étage de sa chambre. Je ralentie et reprends mon souffle. Aller, ça peut pas être aussi catastrophique. Je pousse la porte et entre doucement. La pièce est plongée dans l'obscurité et je distingue alors quelqu'un assis à côté du lit. Je me rapproche et aperçois une femme qui devait être dans la quarantaine. Elle me paraît familière alors je réfléchis et finis par me souvenir d'où je l'avais vu. C'est la fille de Papy ! On m'avait raconter que celle-ci ne supportait pas le fait que son père tienne une guilde alors ils s'étaient disputés.
- Qui est là ?
La voix roque qui venait de chuchoter me brise le cœur. Je me dis que je pouvais repasser plus tard mais la femme, dont j'ignore le nom, se lève et me fait signe de prendre sa place.
- C'est ta petite fille. Au revoir, Père.
- Au revoir, ma fille.
La femme partit alors et j'hésite avant de m'asseoir. Je prends doucement la vieille main qui reposait sur les draps et la serre.
- Papy...
Ma voix se casse. L'homme était devenu si pale et les journées où nous nous pourchassions dans les jardins semblent si loin.
- Ma petite Kino. Je ne vois plus depuis longtemps, tu sais. Et j'ai oublié ton visage. Mais pas tes cheveux. Ni tes yeux. Blancs et rouges. N'oublie pas qui tu es ma petite fille, ne l'oublie pas.
Je pleure maintenant. Pourquoi me parle-t-il comme si il était sur le départ ? C'est le seul qui sait qui je suis vraiment. Alors si il part, à qui vais-je me confier ?
- Papy, s'il te plaît... Reste, je t'en supplie !
- Mais enfin, tu es grande maintenant ! Tu n'as plus besoin d'un gâteux comme moi ! Trouve toi quelqu'un qui te mérites vraiment. D'accord ?
- Il.. Il n'y a que toi !
Je pleure beaucoup désormais. Je vous en supplie ne me le prenez pas ! Pas mon grand père ! Il est ce que j'ai de plus précieux !
- Mais non, jeune fille, il n'y a pas que moi ! N'oublie pas que-
Il part dans une grande toux et je serre sa main plus fort. Non, Non, je vous en prie.
- N'oublie pas, reprit il plus faiblement, que je ne suis pas ta seule famille.
- Tu es la seule famille de Leys !
- Tu sais que je déteste quand tu parles de toi comme si tu étais plusieurs personnes !
Mais c'est le cas, je pense intérieurement.
- Pardon Papy. Mais je t'en supplie, ne pars pas !
- Cesse donc de me supplier et pense plutôt à la guilde. Tu es désormais l'entière responsable. Il n'y aura plus d'échappatoire comme quoi, je suis malade ou autre. Tu DEVRAS te présenter au roi. Et laisse moi te demander une dernière chose. Ne laisse personne détruire cet endroit.
- Je te le promets. Personne n'y toucheras. Car : Rien n'est plus fort que l'amour que renferme un bon foyer !
- Je suis tellement fière de toi, ma petite fille. Vis Leys. Vis, et aime toi. Parce que moi je t'aime.
- Moi aussi Papy, moi aussi.
Mais la respiration sifflante de mon grand père commence à ralentir et s'arrête.
- Non... Je t'en prie, non.
Ma voix n'est qu'un murmure. Il n'est plus là, c'est fini. Fini. Au fond de moi, mon cœur craque et j'ouvre la bouche.
- HAAAAAAAAAA PAPY PARS PAS !!!!!!!!!!!!
Mon hurlement résonne dans la résidence et je sais qu'en bas tout le monde pleure. Parce que le réel maitre de la guilde d'Ark est... Mort.
Coucou ! Oui un chapitre très joyeux ! Même moi, j'ai pleuré en écrivant. Après, je suis ultra émotive. Bref, ce sera tout et pour ceux qui l'ont remarqué, j'ai réussi écrire ce chapitre en semaine de poste ! (~ ̄▽ ̄)~Bonne semaine ! Et vacances !
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Je suis trois. Et je suis une albinos
FantasyCoucou ! Voici mon histoire : Je suis trois. Et je suis une albinos Pour ceux qui le savent, j'écris une fanfiction. Cette histoire n'en est pas une. C'est un roman qui a pour personnage Naoun Kino Leys, jeune fille à trois vies ! Découvrez son his...