The Silence of Hope [ Tome 2 ]

Prologue

— Une femme ne devrait jamais avoir à se justifier d'avoir dit non, elle ne devrait jamais hésiter à dire non par peur des représailles, commençai-je, parlant à voix haute pour que tout l'amphithéâtre m'entende. Malheureusement, aujourd'hui, beaucoup de femmes se retrouvent dans des situations où leur refus n'est pas respecté, où elles doivent se battre pour faire entendre leur voix. C'est triste et inacceptable, m'exclamai-je.

Tout le monde me fixait, attendant la suite de mon récit. L'émotion se percevait sûrement dans ma voix. Parler d'un sujet comme celui du consentement me touchait au plus profond de mon être, ayant été marquée par mon passé.

— Pensez à ces moments où une femme se sent obligée de sourire alors qu'elle veut dire non. Elle se demande si elle va blesser quelqu'un, si elle va être jugée, ou même si elle va en subir les conséquences. Chaque "non" devrait être un choix évident, un acte de liberté. Mais trop souvent, cela devient un dilemme, une source d'angoisse.

Toutes les filles de ma promotion hochaient la tête à chacune de mes phrases, comme pour approuver chaque mot qui sortait de ma bouche.

— Le consentement devrait être la norme dans chaque interaction, qu'elle soit amicale, amoureuse ou professionnelle. Quand une femme dit non, cela doit être pris au sérieux, sans questions ni doutes. C'est son corps, sa décision. Au lieu de cela, on entend des excuses, des tentatives de manipulation, des pressions. Nous devons apprendre à respecter les limites des autres, à comprendre que chaque personne a le droit de décider de ce qui se passe avec son corps.

Ma voix tremblait de plus en plus, mes mains aussi.

Justin hantait mes pensées même lorsqu'il était loin de moi. Il n'avait pas respecté la chose la plus importante pour la santé mentale d'une femme : son consentement. Cet homme dont j'avais été si amoureuse m'avait salie, et désormais, j'espérais, à travers mes mots, me faire entendre, pour que plus jamais je n'aie à revivre cette horreur, ni moi, ni personne.

— Il est temps de créer un environnement où tout le monde puisse dire non sans craindre les représailles. Imaginez un monde où chaque refus est accueilli avec compréhension, où chaque "oui" est un véritable choix. Cela commence par nous, par nos conversations, nos attitudes, notre éducation. Ensemble, travaillons pour un avenir où le respect du consentement est ancré dans nos valeurs.

Des applaudissements retentirent de chaque côté de la salle, je voyais des filles pleurer, d'autres discuter de mon discours, et même certains hommes en réconforter d'autres. Le ton de ma voix augmentait et je dis la dernière phrase de mon exposé, une phrase qui, je l'espère, restera dans les mémoires :

— Ensemble, faisons en sorte que chaque "non" soit respecté et que chaque "oui" soit célébré.