Lettres écorchées par une âme

PROLOGUE

     Une soirée où mes pensées s'emmêlent, elles créent un torrent d'idées et de concepts que je ne comprends même plus. J'ai l'impression d'être là sans faire partie du monde. J'ai l'impression d'être observé et constamment entouré et pourtant ce sentiment de solitude prend le dessus et me montre mon coeur en miettes sans personne pour m'aider a la ramasser.
Une soirée paradoxale.
Presque autant que l'hypocrisie humaine, que je tente de minimiser dans mon âme.

Allongée dans mon lit, le regard rivé sur le plafond ma main dans les cheveux et les écouteurs a fond, mes pensées m'empêchent de dormir et m'ebranlent a petit feu.

Je me déteste.
Je déteste le concept de la vie, de la recherche, de la remise en question.
Je déteste l'idée de ressentir des sentiments, de ressentir de la douleur.
Je déteste être dotée d'une conscience.
Puis je déteste les autres.
Ces êtres humains qui sont comme moi mais qui pourtant n'ont rien à voir avec moi.
Je déteste ces personnes qui font semblant, qui vivent pour les autres.

Ma gorge se serre, et mon corps me fait mal. Mais je retiens ces larmes qui mouilleraient mon visage.

J'ai mentis.

Depuis le début je ne fais que mentir.

Le concept de la vie me fascine, ressentir des émotions aussi importantes que la douleur me fascine, être dotée d'une conscience qui me permet de penser à ce genre de chose est une bénédiction.
Je ne déteste pas les autres, je déteste ne pas être comme eux.

Chaque jour, a répétition, comme une maladie chronique mon âme s'écorche de façon létale.