Dans le vacarme de la vie,
Je suis tombé,
J'ai glissé.
Dans le vacarme de la vie,
J'ai chuté,
J'ai crié.
Et leurs rires dans mon dos
M'ont isolé.
Je me suis recroquevillé
Sur mon corbeau.
Et lorsque j'ai relevé la tête,
C'était la tempête.
J'étais perdu
Au milieu des mots crus.
Ça m'a tenu à la gorge,
J'étais l'enclume de la forge,
Mais toutes ces brissures
Ne m'ont pas raidi d'amertume.
Car au fur et à mesure,
Même si je suis seul, isolé,
Même si je suis perdu, désolé,
Mon cœur brisé est devenu ma plume.
Et je suis fier de mes poèmes,
Et de ma noire bohème
Coulera toujours une encre fluette.
Parce que je suis et resterai,
Planté au milieu de ma roseraie,
Une voix de silence,
Une voix d'absence,
VoixMuette.
