Chapitre 1

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Pov: Basma
Maroc
A Casablanca

Pourquoi ?
Cette question me hante depuis cinq ans. Je ne peux ni dormir ni manger sans me poser cette maudite question.

Aslan, mon soi-disant grand-père, m'a kidnappé au moment où j'aurais pu avoir un peu de bonheur dans ma vie. Quoique, finalement, ce n'est pas si mal. Je vis dans une demeure, j'ai ma propre salle d'entraînement, une grande bibliothèque et surtout une magnifique chambre.

Il faut vraiment que j'arrête de me plaindre.

Je n'arrive toujours pas à accepter que je fasse partie de sa famille, même si nous avons quelques ressemblances.

Je tire ma dernière flèche qui atteint sa cible avec perfection. Je pose mon arc avec précaution sur le bureau de la salle d'entraînement, je m'assois sur la chaise la plus proche de moi et prends une serviette afin de sécher mon visage rempli de sueur.

Je n'ai même pas quelques secondes de repos qu'on toque à la porte.

Je lance un 'entre' et apparaît alors Sabir, ma personne préférée de ce monde.

Mais surtout, un père pour moi. Je pense que sans lui, je ne serais plus en vie.

Il était vêtu d'un costume deux pièces bleu nuit, comme à son habitude.
Il ne portait jamais sa cravate, il m'avait dit que cela l'étouffait par rapport à son passé.

Il restait placé au niveau de la porte. Je lui ai demandé de quoi il venait m'informer.

Il a toujours l'habitude de se masser la nuque avant de m'informer de quoi que ce soit.

- En quoi puis-je vous aider cette fois-ci ? dis-je en posant la serviette au sol, qui est maintenant toute humide.

- Aslan t'attend dans son bureau, ça a l'air plutôt urgent vu son visage déformé de colère, me dit-il tout en se retenant de rire.

- J'y vais de ce pas avant de faire sortir l'ogre de sa grotte, rajoutai-je tout en explosant de rire.

Il lance un dernier regard et disparaît en quelques secondes dans ce long couloir à peine éclairé.

Je sors à mon tour en passant par ma chambre pour prendre une douche et changer ces vêtements de sport trempés de sueur. Je coiffe mes longs cheveux en une queue de cheval pour ne pas qu'ils me gênent.

Je sors de ma pièce favorite et me dirige vers son bureau qui se trouve au 2ème étage de cette demeure. Arrivée à sa porte, je ne prends pas la peine de frapper et ouvre la porte. Ce qui me vaut un regard noir de sa part.

La pièce était remplie d'objets datant des années 40. Elle avait toutes ces couleurs dorées qui les rendaient magnifiques. Un lustre était placé au centre du plafond de la pièce, et le doré ainsi que le blanc dominaient chaque partie des murs, ainsi que son bureau.

En faisant le tour, je suis surprise de ne pas voir Sabir, qui est habituellement là quand Aslan doit dire quelque chose. Seul Aslan était présent, assis sur la chaise de son bureau, un verre à la main, vêtu d'un costume trois pièces noir, tout en mettant en œuvre ses plaques militaires. Car oui, ce n'est pas seulement un tueur sans cheveux, mais un sergent de la marine.

Il ne l'était plus depuis le moment où il a décidé de prendre sa retraite, mais il refuse de les enlever depuis le jour où il les a reçus, c'est sa fierté.

Nous nous regardions encore pendant quelques minutes, mais malheureusement pour lui, ma patience a des limites.

- En quoi puis-je vous aider, Votre Altesse ? lui demandai-je d'un ton ironique.

- Tu vas tout de suite arrêter tes petites gamineries, tu n'as plus 5 ans ! Contrôle-toi, à la fin ! Combien de fois devrais-je te le dire ? Et enlève-moi ce sale sourire de ton visage avant que je ne le fasse disparaître moi-même, dit-il, empli de colère.

Sabit ne m'avait donc pas menti, on dirait qu'il va exploser comme une marmite remplie de vapeur à l'intérieur, sans aucune possibilité de s'échapper.

Je range mon sourire pour lui dire de continuer à parler, je sais de quoi il est capable si je ne l'écoute pas.

Même l'un des meilleurs antagonistes ne serait pas ce qu'il fait quand on lui désobéit.

- Une grande mission d'une grande importance va être donnée. Beaucoup de choses vont être mises en place, et elle sera plus difficile que les missions précédentes.

J'incline la tête pour l'inciter à continuer. Cette mission devient de plus en plus intéressante. Cela fait au moins 6 mois qu'il ne m'a pas donné de mission et je commence à devenir folle.

- Pour cette mission, tu devras la faire avec un partenaire, me dit-il en buvant son verre qui doit être du whisky.

- Comment ça ? Depuis quand te permets-tu de faire faire des missions accompagnées ? Je refuse.

- Ai-je demandé ton avis ? Il ne me semble pas. Tu feras ce que je dis, que tu le veuilles ou non.

Je ne résisterai pas, sinon les conséquences seront fatales pour moi.
Mais ce qui m'intrigue le plus, c'est qui est cette personne ?

- Qui est donc l'heureuse élue ? demandai-je en ne cachant pas ma curiosité et mon mécontentement.

- Voilà, ce n'était pas si compliqué d'obéir, فتاة مطيعة (bonne fille).

À l'entente de ce fichu surnom, ma mâchoire se contracte. Je lui ai demandé à maintes reprises d'arrêter, mais j'ai toujours fini avec des dizaines de blessures dès la minute même. À force, je m'y suis habitué, même si cela me déplaît fortement à chaque

En voyant ma réaction, son sourire s'élargit.

- Tu feras cette mission avec le chef de la mafia russe, Zurvan Orgart. Son père et moi avons décidé de vous mettre à l'épreuve, vos compétences seront jugées au cours de la mission. Vous ne devez en aucun cas être séparés, c'est pour cela qu'il va habiter ici pendant la durée de la mission. S'il doit rentrer en Russie pour je ne sais quelle raison, tu as l'obligation de le suivre, et vice versa. C'est compris ? Dit-il en finissant son
verre

Je réponds seulement par un hochement de tête et lui fais une brève affirmation.

- Je te donnerai plus d'informations demain quand il sera présent, il devrait arriver dans la nuit.

J'ai lancé un dernier regard et je sors de la pièce sans son approbation.

Je traverse le long couloir pour rejoindre la chambre de Sabir, comme à chaque fois que je sors de son

Aslan l'a obligé à prendre une chambre au deuxième étage pour je ne sais quelle raison.

Arrêté à sa porte, je toque en rentrant sans le laisser répondre.

- Basma, tu savais qu'il faut attendre qu'on te dise oui avant d'ouvrir la porte ? Que ferais-tu si j'étais nue ? dit-il en mettant son pantalon.

- La vision ne me déplairait pas, dis-je en souriant.

Il met sa chemise et me demande de m'asseoir sur son lit.

Comme chaque soir, il se dirige vers son placard et en sort ce que nous avons fait dans la soirée.

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Salut mes rose 🌹

Alors comment vous aviez trouvé se chapitre ?

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Que fond Sabir et Basma dans la même chambre ? 👀

Oublié pas de voter .

A la prochaine 🫠

Rosa

the lost angels Où les histoires vivent. Découvrez maintenant