the lost angels

Chapitre 3

2 septembre 2023
Casablanca
Maroc

《 Basma 》

Je me réveille en sursaut, mes sens sont en alerte. J'essaie de me lever, mais hélas pour moi, dès les premiers pas, je m'effondre au sol. J'ai de plus en plus de mal à respirer. À la seconde où je reprends mon souffle, mon cœur me fait atrocement mal, comme si l'on me donnait plusieurs coups de poignard. J'essaie de crier, mais je n'y arrive pas.

J'entends la porte de ma chambre s'ouvrir rapidement et des pas se font sentir derrière moi.

- Basma

- Sa...bi...r, j'essaie d'articuler.

Je vois Sabir se précipiter dans ma salle de bain. Il revient avec plusieurs boîtes de médicaments, il les ouvre toutes une par une et il prend la bouteille d'eau qui se trouve sur ma commode et me fait avaler les pilules avec précaution.

Il pose la bouteille par terre, puis me porte jusqu'à mon lit, sur lequel il me dépose avec douceur. Comme après chaque crise, il reste auprès de moi par prudence.

Les médicaments commencent à faire effet; je peux respirer sans difficultés à présent.

Il est quelle heure ? demandai-je.

- Il est 3h du matin, rendors-toi, je reste près de toi, ne t'inquiète pas, me déclare-t-il.

Je me laisse emporter par le sommeil à cet instant précis ; mon sommeil ne devrait plus être perturbé désormais...

A 7 h 30 du matin (4 h 30 plus tard)

J'entends mon réveil sonner, puis il s'éteint à la minute.

J'ouvre les yeux et aperçois une silhouette qui me caresse la tête. Je sais que c'est Sabir, lui seul me fait ça, lui seul est autorisé à me toucher. Je me frotte les yeux et le fixe à mon tour.

- Combien de temps cela a-t-il duré cette fois ?

- Une dizaine de minutes cette fois-ci. Elles deviennent de plus en plus longues et dangereuses pour toi, Basma.

Depuis mon jeune âge, j'ai été diagnostiqué avec de l'anxiété. Quand mes crises apparaissent, une crise d'angoisse se manifeste en même temps. Je suis dans l'obligation de prendre plusieurs pilules pour calmer mes crises. Depuis maintenant 5 ans, mes crises deviennent plus violentes et de plus longue durée.

Mon anxiété me provoque plusieurs choses, comme des troubles du sommeil, des nausées, des palpitations cardiaques, des impressions d'évanouissement, ainsi que des sensations d'étouffement et d'autres symptômes.

Sabir m'a donc obligé à mettre un prototype en forme de collier pour pouvoir me surveiller à distance. Il analyse mes battements de cœur, ma température et encore plusieurs choses dont je n'ai même pas la liste. Dès que je commence à faire une crise, le prototype envoie un signal au téléphone de Sabir, ce qui lui permet d'arriver quelques secondes plus tard. Il m'interdit de l'enlever ; il a même fait en sorte que ce soit waterproof pour que je le garde durant mes douches.

- Basma, tu m'entends ?

Sabir me sort de mes pensées en m'avertissant que notre invitation était arrivée il y a quelques heures.

Je le regarde avec inquiétude, mais il comprend rapidement d'où provient cette inquiétude.

Il fait non de la tête, ce qui me soulage.

- Il est arrivé 30 minutes plus tard, tu as eu de la chance ابنتي (ma fille). Me rassure-t-il tout en souriant.

- Merci, lui dis-je.