La neige crisse sous ses pattes alors que Louis s'éloigne de plus en plus de la clairière. Le vent glacé siffle entre les arbres, s'infiltrant sous sa fourrure épaisse et hérissant ses poils. Il aurait dû rester près des siens, près de la meute, là où il est en sécurité. Mais l'appel de la forêt enneigée a été trop tentant, et il s'est aventuré plus loin que de raison, bien au-delà des limites qu'on lui a enseignées.
Les flocons de neige dansent autour de lui, se déposant délicatement sur ses oreilles et son museau. Il aime cette sensation de liberté, la pureté de l'air froid qui emplit ses poumons à chaque respiration. Mais sa quiétude est brusquement brisée par une odeur. Une odeur qui fait bondir son cœur de peur et d'adrénaline.
Deux silhouettes se détachent parmi les arbres, se déplaçant avec une aisance prédatrice. Des Bêtas, appartenant à une meute ennemie, trop près du territoire des siens. Ils ont senti sa présence, ce faible Omega qui s'est imprudemment éloigné. Louis les sent immédiatement, une terreur sourde s'emparant de lui.
Il n'a pas le temps de réfléchir. Sans attendre, il tourne les talons et se met à courir, ses pattes frappant le sol enneigé avec urgence. Les Bêtas sont sur ses talons, leurs grognements gutturaux résonnant derrière lui. La forêt, qui quelques instants plus tôt lui semblait accueillante et tranquille, se transforme en un labyrinthe menaçant, chaque arbre semblant se dresser sur son chemin pour l'empêcher de fuir.
Le souffle court, il s'enfonce plus profondément dans les bois, son cœur battant si fort qu'il croit qu'il va exploser. Mais malgré sa panique, il sait qu'il ne peut pas retourner vers les siens. Il les mettrait en danger. Ses poursuivants ne se contenteraient pas de lui ; ils voudraient frapper la meute, semer la terreur.
Alors il court, toujours plus loin, toujours plus vite, ses pattes commençant à faiblir sous la fatigue. Soudain, l'un des Bêtas bondit sur lui, trop rapide pour qu'il puisse l'esquiver. Les crocs se referment sur sa patte arrière gauche, déchirant chair et fourrure dans une douleur fulgurante. Louis pousse un cri de douleur, se débattant désespérément.
L'adrénaline lui donne un dernier sursaut de force, et il parvient à se dégager, laissant derrière lui des gouttes de sang sur la neige. Mais il est blessé, et la douleur est insupportable. Boitant, il continue de courir, son souffle devenant de plus en plus difficile, jusqu'à ce qu'il débouche enfin vers l'extérieur.
Devant lui, la forêt s'arrête brusquement, laissant place à une route bordée d'arbres décorés de lumières scintillantes. Les décorations de Noël illuminent la nuit, projetant une lueur irréelle sur le manteau de neige. Louis, épuisé et blessé, n'a d'autre choix que de s'arrêter. Ses poursuivants ne sont plus visibles, mais il ne peut pas se permettre de baisser sa garde.
C'est alors qu'un bruit nouveau, un grondement sourd, se fait entendre. Des phares apparaissent au détour de la route, se dirigeant droit vers lui. Aveuglé par les lumières, il reste figé sur place, trop épuisé pour réagir. Le véhicule freine brusquement dans un crissement, s'arrêtant à quelques mètres de lui.
La portière claque, et une voix humaine s'élève, claire et inquiète. Louis, haletant, lève les yeux vers l'humain qui s'approche. La douleur dans sa patte l'empêche de se concentrer, et il est trop faible pour se défendre. Pourtant, quelque chose dans l'attitude de l'humain le retient de fuir à nouveau, une curiosité étrange qui se mêle à sa méfiance.
Harry descend de la voiture, son regard rivé sur la silhouette recroquevillée dans la neige. Il s'attendait à tout sauf à ça. En face de lui, un loup, apparemment jeune, gît sur le bord de la route, visiblement blessé. Son souffle est rapide, sa fourrure claire maculée de taches sombres qui ne peuvent être que du sang. L'animal a l'air épuisé, comme s'il avait parcouru des kilomètres pour échapper à un danger invisible.
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L'éveil De La Prophétie {L.S} OS
Fanfiction« Vous êtes ma famille maintenant, » murmure Harry doucement, alors qu'ils s'installent ensemble sous un grand plaid. Louis, les yeux brillants d'émotion, le regarde silencieusement, un sourire discret aux lèvres.