Sous les murmures cruels

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Sous les murmures cruels

Chaque matin, elle baisse les yeux,
Évitant les regards, les rires odieux.
Son cœur se serre, son souffle se fige,
Dans ce monde où elle ne trouve plus de refuge.

Les couloirs sont des pièges, les mots des lames,
Ils la coupent en silence, la brisent sans drame.
Elle porte sur ses épaules le poids des moqueries,
Comme un fardeau invisible qui la tue jour après nuit.

Leurs rires résonnent, écho de son enfer,
Des murmures cruels qui la laissent à terre.
On chuchote son nom, on pointe du doigt,
Comme si son existence même était un faux pas.

Elle voudrait crier, mais sa voix se perd,
Dans un océan de jugements, de regards amers.
Ses larmes tombent en silence, comme des pluies d'automne,
Mais personne ne voit, personne ne s'étonne.

Chaque insulte est une cicatrice sur sa peau,
Invisible aux autres, mais lourde de maux.
Elle se demande, sans cesse, ce qu'elle a fait,
Pour mériter cette haine qui la ronge en secret.

Elle rêve parfois de disparaître,
De se fondre dans l'ombre, de ne plus être.
Mais elle continue à marcher, la tête baissée,
Espérant qu'un jour, le monde la laissera en paix.

Sous les rires et les mots qui la blessent,
Elle cache une âme qui ne demande qu'une caresse,
Qu'un sourire, qu'un regard qui dirait enfin :
"Tu n'es pas seule, tu comptes, tu vaux bien plus que leur venin."


Vous en pensez quoi ?

A nos mots en détresseWhere stories live. Discover now