L'écho de ma vie
Je me souviens du jour où tout a basculé,
Le jour où ma mère a fermé les yeux pour l'éternité.
J'étais si jeune, je ne comprenais pas,
Qu'en un instant, mon monde s'effondrait sous mes pas.Depuis ce jour, tout est devenu sombre,
Comme si sa lumière avait emporté la moindre ombre.
Je me suis retrouvée seule dans cette mer déchaînée,
Perdue entre les vagues, incapable de m'accrocher.Et puis, ils sont venus, ces visages cruels,
Les mêmes qui riaient de moi, jour après jour,
Ils m'ont prise pour cible, leur jeu habituel,
Me rabaissant toujours plus, me laissant sans recours.Chaque matin, je redoute le chemin,
Ces couloirs où leurs mots fusent, où je me sens si loin.
Je baisse la tête, j'encaisse en silence,
Mais en moi, tout hurle, tout souffre d'impuissance.Ils me disent que je ne suis rien, que je suis de trop,
Que ma mère a dû fuir pour échapper à mon fardeau.
Leurs mots sont des coups, mais personne ne voit,
La douleur que je cache, celle qui ne s'efface pas.Cela fait des années que je vis ce supplice,
Qu'ils me suivent comme des ombres, des voix qui m'écrasent.
Je voudrais fuir, m'évaporer dans l'air,
Retrouver ma mère, là-haut, loin de cette terre.Je suis fatiguée de lutter, de me battre en vain,
De prétendre que tout va bien, quand tout s'éteint.
Je voudrais juste fermer les yeux,
Et m'endormir, pour ne plus jamais être ce jouet malheureux.Mais peut-être qu'un jour, on se souviendra de moi,
Pas comme celle qu'ils ont brisée, qu'ils ont laissée sans voix,
Mais comme une étoile, qui a brillé trop fort,
Avant que le monde ne l'étouffe, avant que tout ne devienne mort.