1. Gabriel au pays des fous

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Marine c'est dégotter un nouveau poulain. Articula Macron avant d'avaler d'une traite son verre, la tension était palpable dans l'air.

Ah ce fameux Jordan Bardella que nous avons vu au dîner de l'autre fois ? Demandai Darmanin en allumant sa cigarette.

Seul le Premier ministre restait silencieux, sentant la chaleur de la salle augmentée d'un cran à l'entente de ce nom inconnu, mais bien assez connu pour se rappeler de son visage et de la décharge électrique qu'il avait causé à son cœur.

Sa main tira discrètement sur sa cravate pour tenter d'avoir un peu d'air qui semblait tant lui manquer ses dernières minutes.

Les voix des hommes n'étaient que des murmures lointains pour Gabriel, qui visualiser le visage de cet inconnu, son toucher, sa voix... L'énumération aurait pu durer longtemps si le président ne décida pas de sortir Gabriel de ses pensées déplacées.

Gabriel tu devrais aller te reposer.
— Hein ? Ah...oui je...devrais y aller bonne soirée...

Ce soir-là, en rentrant chez lui, le Premier ministre s'autorisait à boire un fond de vin rouge devant les infos pour se changer les idées.

« Et voici Jordan Bardella...! »

En relevant la tête vers l'écran, il vit Caroline Roux recevoir sur son plateau l'inconnu de la dernière fois. Lui coupant la respiration nette.

Son intérêt grandi davantage en écoutant les idées opposées de ce dernier.

« —Donc vous ne serez pas contre un débat avec le Premier ministre Gabriel Attal ? »

Le brun se redressa sur son canapé en attendant la réponse du jeune "poulain" du rassemblement national qui ne tarda pas à se prononcer.

« — Je pense que cela pourrait être intéressant. »

Intéressant, ce mot tournait en boucle dans sa tête jusque très tard la nuit, lorsque la lumière laissait place à l'obscurité. Le noir total, ou les pensées du Premier ministre s'exprimaient à voix haute sans se cacher.

Intéressant...



Le lendemain, quand les quelques rayons de soleil traversaient les rideaux de ma chambre, mes paupières s'ouvrir doucement pour laisser place à mes yeux bruns et fades.

Les réveils étaient toujours compliqués, la douleur dans mes muscles m'empêcher de penser à quoi que ce soit d'autre qu'une douche. Il me faut une putain de douche.

Quand l'eau brûlante entrer en contact avec ma peau, je ne pus retenir un soupir de franchir la barrière de mes lèvres. La buée s'emparait de la pièce tandis que mes pensées dévergondées sur cet inconnu recommencé.

Bardella...

En prononçant seulement son nom, mon corps fut pris d'une vague de chaleur qui me forçait à baisser la température de l'eau pour calmer mon corps.

Une fois a d'Élysée, dans mon bureau, le Président se hâta de venir à ma rencontre.

Gabriel tu n'es pas occupé ?

Je secouais la tête en le laissant entrer malgré mon humeur plutôt changeante.

Que se passe-t-il Monsieur le Président ?

Il prit une grande inspiration avant de faire résonner sa voix dans la pièce aux murs fins et décorée de plusieurs peintures en tout genre, apportant élégance et fraîcheur à ce misérable bureau.

Je t'ai organisé un débat avec Jordan Bardella...Je te préviens Gabriel, il n'est pas comme les autres, il est bien plus coriace. Alors prépare-toi bien.

Ma main se crispait autour de mon stylo tandis que je tentais de garder une mine neutre.

— Quand à lieu ce débat ? Demandai-je d'un ton trahissant mon intérêt.

Mercredi, ce n'est pas trop tôt ?
— Non bien sûr que non...je serais prêt ne vous inquiétez pas.

Le président hocha la tête satisfait de ma réponse avant de me laisser avec mes dossiers, pour mon plus grand plaisir.

Les heures défilées sans que je n'y prête attention, ni à l'heure de la pause méridienne, ni à l'heure ou le soleil se voile pour laisser la Lune se montrer.

Je relevais la tête de mes documents seulement lorsque mon téléphone vibra dans la poche de ma veste m'arrachant un soupir.

« Tu veux passer mon amour ? »

Stéphane. Ma mâchoire se serrait tandis que j'hésitais à accepter ou à refuser l'invitation de mon ex compagnon, qui semblait bien décider à ce qu'on s'envoie en l'air de temps en temps.

« Tu me manques... »

Après quelques minutes de réflexion, mon corps se soulevait de ma chaise pour étirer mes muscles endoloris avant de gagner rapidement ma voiture.

Après tout, j'ai besoin de me détendre. 

Encore une nuit ou le sommeil fut compliqué à trouver malgré la douceur des bras de Stéphane, il manquait quelque chose, une part de moi n'était pas satisfaite. M'empêchant ainsi de trouver le sommeil.

En fixant le plafond malgré l'obscurité de la chambre, ma main se mit à picoter en repensant à l'effleurement de sa paume contre la mienne.

Pourquoi hantait-il tant mes pensées ces derniers temps ? Pourquoi son visage apparaissait lorsque mes paupières se fermaient ?

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 18 ⏰

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