PROLOGUE

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< Je m'appelle Elena Rivière, fille unique de Yanis Rivière, J'ai 19ans, et je suis très proche de mon père.  PDG de Rivière Industries, une société internationale spécialisée dans l'ingénierie de pointe. Actuellement, je suis en première année de médecine à L'Université Saint-Joseph, et je travaille pour l'entreprise familiale après mes cours. Un jour, je prendrai la relève dans l'entreprise, telle est ma destinée. >

C'est ainsi que je me présente au reste du monde. Un discours bien rôdé que mon père a construit pour moi, une version édulcorée de la vérité. Une façade, impeccable et propre, destinée à me protéger de ce qui se passe réellement dans l'ombre. En public, je
suis la fille modèle d'un homme d'affaires influent, une jeune héritière disciplinée, destinée à suivre les traces d'un empire
florissant. Ce qu'on ne sait pas, ce que je dois me taire, c'est que mon père n'est pas PDG. Yanis Rivière est en réalité le chef d'un gang, un réseau puissant de trafic d'humain et de drogues, contrôlant tout un empire criminel. Dont je ne veux pas faire partie, mais je suis obligé.

Les gens qui connaissent la < Rivière
Industries > n'ont aucune idée de ce qui se cache derrière les portes fermées de son bureau. C'est une couverture, une illusion parfaite pour dissimuler ses véritables
affaires. Et moi, dans tout ça? Je suis
L'héritière d'une entreprise qui n'existe pas vraiment. Mon père aurait préféré avoir un fils, quelqu'un qu'il aurait pu former à son image, pour régner sur son monde de violence et du pouvoir. Mais il m'a eue, moi, et il ne manque jamais de me rappeler à quel point je dois être forte, plus forte que n'importe qui, parce que dans ce milieu, Personne ne me fera de cadeau.

Je vis entre deux mondes. D'un côté, il y a cette vie fictive que je dois raconter à mes amis, à mes professeurs, et à quiconque pose trop de questions. Une vie d'étudiante en médecine, fille d'un homme riche et respecté, qui travaille pour une entreprise fictive après les cours. Une couverture impeccable et de l'autre côté il y a la réalité.

En effet je ne suis pas seulement la fille d'un prétendu homme d'affaires. En réalité, j'appartenais  à un monde beaucoup plus sombre, celui des secrets, des transactions illicites et des silences forcés. Dès mon plus jeune âge, elle j'avais compris que le sourire poli de mon père cachait bien plus qu'une simple affaire d'ingénierie. J'avais grandi
entourée de violence, de discrétion, et des règles strictes qui régissent un empire criminel. Mais je n'étais pas sa prisonnière.

Si j'étudie la médecine, c’est par
choix. Une passion viscérale pour sauver des vies, pour s'éloigner de ce monde de mort dans lequel j'avais été forcée de grandir. Je rêvait loin des affaires de mon père, loin des combines, loin du sang et des armes. Forte et idéaliste, je me suis  forgé une volonté d'acier. C'est à la faculté de médecine que j'ai trouvé mon salut, un monde où je pouvais encore croire à la possibilité de faire le bien. Mais je savais que tout ceci restait fragile, que je marchais sur une corde raide entre le rôle que mon père attendait de moi, et la vie que je voulait vraiment.

Quelques mois avant mon entrée à l'université, tout cela semblait peser plus,lourd que jamais. Ma relation avec mon père devenait de plus en plus difficile à supporter. Yanis me poussait constamment à m'endurcir, à devenir une femme capable de gérer < les affaires > lorsqu'il ne sera plus gérer < les affaires > lorsqu'il ne serait plus là. Pour lui, l'amour, la tendresse, étaient des faiblesses qu'il ne pouvait se permettre, ni pour lui, ni pour moi. Et dans tout ça, moi j'encaisse, comme j'avais toujours fait. La façade tenait bon, mais chaque jour je devenais un peu plus fatigué.

Et puis, il y avait eu Léo,

Mon premier amour. Ont avaient passé des moments simples mais précieux. Des balades en ville, des
soirées tranquilles à regarder des films, des Discussions sur tout et rien. Ont était devenu une bouffée d'air frais dans une vie où chaque décision semblait pesée et chaque mot, contrôlé. Mais ce n'était qu'une illusion.

Quelques mois avant mon entrée à l'université, tout s'était écroulé. J'avais appris que Léo me trompait. Comme si tout ce que j'avais vécu jusque-là n'avait pas suffi, je me suis retrouvée à encaisser une trahison de plus. C'était arrivé par hasard, comme une claque à laquelle personne ne s'attendait. Je l'avais surpris dans mon lit avec une autre, où il se vantait de m'avoir trompé à tous ses amis, qu'il m'avait trompé parce que je n'aurais pas voulu faire de cochonneries avec lui.

J’avais encaissé le coup sans rien dire, comme toujours. J'étais restée stoïque devant lui, devant ses propres amis. À ce moment-là, j'avais compris que même dans les rares espaces où je pensais être libre, je ne pouvais faire confiance à personne. Il n'y avait aucun refuge pour elle, aucun endroit où elle pouvait baisser sa garde. Et ça, ça m'avait brisée encore. Mais ma douleur avait rapidement laissé place à de la colère. Pas contre Léo, pas seulement contre lui en tout cas. Contre tout ce monde qui voulait me façonner, qui m'obligeait à jouer un rôle en permanence, j’en avais assez de prétendre que ma vie était parfaite. J’en avais assez de vivre pour les autres.
À partir de ce jour,  j’avais décidé de ne plus me laisser définir par les attentes des autres. Plus jamais.

Je n’était pas seulement la fille de Yanis Rivière, j'était pas un simple pion dans un empire criminel.  J’était, et je suis Elena, une jeune femme avec de grands rêves, des rêves bien plus lumineux que ceux que mon père aurait voulu pour moi. Si je devais me battre pour cette liberté, alors je le ferais, quoi qu'il en coûte.

SACRIFICE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant