Joyeux Halloween 2024 ! 👻
Les fantômes, les esprits et les maisons hantées ? Pour Jisung, tout ça ne sont que des histoires pour faire peur aux enfants. Alors quand ses amis paniquent à l'idée de passer une nuit dans le mystérieux manoir de la tan...
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Jisung souffla l'air présent dans ses poumons en gravissant les dernières marches, ses pas résonnant contre les murs défraîchis de la cage d'escalier. Cela faisait un peu plus d'un an qu'il vivait dans ce petit deux pièces, perdu dans un quartier excentré, loin du tumulte du centre-ville. Ce n'était pas par choix, mais ses bourses d'étudiant ne lui permettaient pas mieux. Les murs écaillés et le plafond bas semblaient peser sur ses épaules à chaque fois qu'il rentrait, mais il s'était fait à l'idée. Après tout, l'appartement avait un avantage non négligeable : la station de métro à deux pas, lui permettant de rejoindre rapidement le logement de son petit ami Minho ou le reste de leur bande.
Minho... Rien que le prénom lui arrachait un sourire malgré la fatigue de la journée. Trois ans déjà qu'ils partageaient une histoire d'amour aussi belle qu'inattendue, commencée au lycée.
Ce dernier était très ami avec deux garçons de sa promo, Chan et Changbin, qui avaient également très vite trouvé leur place dans le petit groupe de cinq formé par Jisung, Felix, Hyunjin, Seungmin et Jeongin. Aujourd'hui, il serait impossible pour une personne extérieure de dire lesquels s'étaient rencontrés en premier tant leurs liens à tous étaient puissants.
En bref, mis à part son logement insalubre, Jisung avait une belle vie remplie de joie et d'amour et il était persuadé que les choses resteraient toujours ainsi.
Enfin arrivé sur son palier, il regarda les différentes portes que desservait le couloir dont la peinture jaunâtre donnait une vague idée de l'âge du bâtiment. Celles-ci témoignaient également de la vieillesse de l'immeuble et surtout du non entretien présent. Le calme ambiant était entrecoupé par les grésillements provenants du luminaire qui semblait dater d'un autre siècle.
D'un pas décidé il avança au bout du couloir et se mit à frissonner en sentant un filet d'air froid passer sur sa nuque. Malgré ses nombreuses demandes auprès du propriétaire, personne n'était jamais venu réparer le carreau cassé dans la cage d'escalier ce qui permettait à l'air frais de se faufiler lorsque les températures chutaient. Et les fraîches soirées de ce mois de septembre ne faisaient pas exception.
La main légèrement tremblante à cause du froid, il enfonça sa clé dans la serrure et il s'engouffra en vitesse dans son appartement. Tout en déposant son sac au sol, il chercha l'interrupteur à taton avec sa main. Mais lorsqu'il l'actionna, rien ne se produisit. Une première fois, une deuxième, puis une troisième. Le noir restait complet.
"Et merde."
Il se voyait déjà devoir ressortir acheter une ampoule, mais un bruit le figea sur place. Un léger craquement, à peine perceptible, venait de l'autre bout de la pièce. Ses yeux, encore habitués à la lumière de l'extérieur, n'arrivaient pas à percer l'obscurité de l'appartement. Ses meubles, pourtant familiers, semblaient avoir disparu, avalés par l'ombre.
"Y a quelqu'un ?"
Comme il s'y attendait, personne ne lui répondit. Il tâtonna dans sa veste pour attraper son téléphone mais réalisa qu'il était dans son sac, quelque part près de la porte. Il n'eut pas le temps de le chercher davantage : un chuchotement, à peine audible, effleura ses oreilles, une voix si faible qu'elle aurait pu n'être qu'un courant d'air. Mais non, il en était certain, il y avait quelqu'un dans l'appartement.
