The Palace of Illusions [Fanfiction Stray Kids - Hyunlix]

Chapitre 4 - Masquerade of Masks

Un mois était passé depuis la révélation de l'identité du jeune pâtissier. Hyunjin ne l'avait pas oublié, bien sûr, et même au contraire. Chaque jour qui s'écoulait avait renforcé bien malgré lui son obsession, le poussant à repenser encore et encore à ce qu'il avait découvert. Felix, le fils de la lignée disparue, le jeune homme qui avait, enfant, éclairé dans les jardins du palais, était maintenant un homme en fuite. Un homme qui, plus il y pensait, plus il semblait éveiller en lui des émotions qu'il n'arrivait pas ignorer. Et le nombre de question s'était alors encore un peu plus accumulé sans qu'aucune question ne vienne apaiser l'âme du jeune Prince.

— Tu es prêt ?

Chan se tenait là, bras croisés devant la porte. Le dos droit et le regard serein, il observait Hyunjin avec attention.

— J'aimerais te dire non, souffla l'intéressé.

— Et j'aimerais te dire que tu le peux, admit l'homme dans un sourire.

C'était une chose qu'appréciaient l'un et l'autre des hommes. Tout deux se connaissaient depuis des années, depuis leur enfance pour être honnête. Sans même partager le même statut, les deux hommes s'étaient rapprochés et jamais ils ne s'étaient quittés. Amis pour la vie, avait un jour dit Hyunjin âgé de neuf ans. Un fait qui n'avait pas évolué depuis lors.

Quittant ses appartements, Hyunjin fut ainsi conduit jusqu'au Jardin des Trois Harmonies dont la porte en bois porté l'inscription du nom : 세 가지 조화의 정원. 

— Essaye au moins de t'amuser, à défaut d'en avoir envie, souffla Chan en souriant.

Hyunjin hocha la tête. Il allait essayer. Le choix ne lui était, comme souvent d'ailleurs, pas réellement donné. Et ainsi se présenta-t-il, un masque de dragon lui couvrant le visage. Pas d'annonce, il l'avait ordonné. Il voulait seulement se mêler à la foule et avait, pour cela, intimé quelques dignitaires à porter, eux aussi, des masques de dragons. Savait-on jamais... Cela avait au moins eu le mérite d'amuser Chan.

Le jardin avait été décoré avec soins, guidant les nobles invités par le biais d'un chemin illuminé par des lanternes suspendus. Les fleurs et les arbres merveilleusement coupés pour l'occasion laissait leur parfum flotter dans l'air. Hommes et femmes semblaient passer un moment agréable alors que leur Prince, bien heureux de ne pas être reconnu, flânait entre eux, les mains jointes devant lui.

Son regard passait de gauche à droite, sans le moindre émerveillement. Pire que cela... L'ennui ressentit fut profond. Très profond. Et cela moins de dix minutes après son arrivée. Les fêtes étaient à vrai dire toujours les mêmes. Et même si les masques ajoutaient une touche d'amusement... Rien. Rien n'attirait réellement son attention ou du moins suffisamment pour qu'il n'ait une autre envie que celle de rentrer peindre ou, à défaut, se coucher.

Ainsi Hyunjin errait-il dans les allées, ses pensées vagabondant de la couleur du feuillage à la peinture qu'il utiliserait pour le représenter jusqu'à penser à Felix qui... Felix ? Le Prince s'arrêta net, figé sur place comme après avoir vu un fantôme. Ce n'était pourtant pas un fantôme qui venait de capter son attention, quoiqu'il l'aurait presque préféré. Non, c'était bel et bien un jeune homme au costume délicat de danse qui captivait non seulement son attention mais aussi celle de la foule entière. Ses mouvements, fluides et gracieux, mêlant force et légèreté empêchait quiconque posait ses yeux sur lui de détourner le regard et Hyunjin n'en fut pas exempt. Il avança doucement, se frayant un chemin à travers la foule qui commençait déjà à se presser autour des danseurs.

Ses lèvres, pleines et délicatement ourlées, semblèrent dessiner un sourire sans même qu'il ne s'en aperçoive. Sans équivoque, la danse était pour ce jeune homme une seconde nature et le Prince se perdit dans sa contemplation au point qu'il ne revint à lui que lorsque les dernières notes de haegeum cessèrent enfin. Il lui fallut encore quelques instants d'intense admiration pour revenir dans la réalité, cette dernière le frappant bien plus fort qu'il ne l'aurait voulu.