CHRONIQUE DE DIEYLA: L'AMOUR SAUVEUR

9

À l'extérieur du bâtiment, Samir continue de se mouvoir dans son délire de père de famille nombreuse, tandis que que je cherchais à me distancer de lui et de la situation.

Dieyla - "Bon, euh... nos chemins se séparent ici. Moi, je vais prendre le bus, et toi... tu peux prendre le métro, vu qu'on n'est pas vraiment mariés."

Samir - "L'autre soir, tu m'avais dit de t'épouser. Et tu sais quoi ? Je veux bien t'épouser, moi. Je dis oui."

Samir s'approche m'attrape par la taille, s'appuyant maladroitement sur sa béquille.

Dieyla - (surprise) "Samir...! T'as trop pris confiance, toi !"

Samir - (avec un sourire narquois) "J'dois pas avoir confiance en ma femme ?"

Dieyla - (en le repoussant doucement) "Écoute, c'est tout nouveau pour moi. Donc évite de me toucher si tu veux pas recevoir de baffle."

Dieyla - Oh, c'est comme ça que tu traites ton mari maintenant ?"

Dieyla - tu voudrais que je fasse comment, que j't'apporte une corbeille de fruits ?

Je jette un regard perplexe à Samir, toujours légèrement sur mes gardes, mais curieuse de comprendre son comportement.

Dieyla - (le regardant de côté) "Dis-moi, pourquoi t'as accepter tout ça si facilement, sans réfléchir ? T'as même pas hésité une seconde..."

Samir - (souriant, avec son air narquois habituel) "C'est simple... T'es juste trop belle. J'ai pas réfléchi plus loin."

Dieyla - t'es séreux?

Samir - Oui t'es belle ?

Dieyla - enfin, Non j'te parle pas de ça, j'te demande pourquoi t'as accepter sans réfléchir.

Dieyla - Oui, j'ai déjà répondu... t'es juste trop belle. J'ai pas réfléchi plus loin."

choquée, restée bouche bée. Il a l'air tellement détendu, comme s'il ne comprenait pas vraiment ce qu'impliquait le fait de s'unir à quelqu'un.

Dieyla - (soufflant, incrédule) "On dirait que t'as aucune idée de ce que ça veut dire, deux personnes qui se marient, toi..."

Samir - Bah, si tu veux, tu peux venir t'installer chez moi comme on est ensemble quoi. Bon, c'est petit, mais on s'arrangera."

hésite un instant. Je sais que j'ne peut pas accepter à cause de ma religion. Et aussi j'peut pas refuser car je risque de me retrouver a la rue par ce que, s'était mon père qui me payait le loyer de mon studio d'étudiante.

Dieyla - (légèrement gênée) "C'est gentil, mais je peux pas... Par rapport à ma religion, tu sais bien que c'est pas possible."

Samir - (souriant) "T'inquiète, on est déjà mariés, non ?"

Dieyla - (sèchement) "Ouais, mais pas officiellement ni devant Dieu.

Samir - bon j'vais gérer tout ça, alors s'est un oui où un non?

Dieyla - (j'hésite) Samir tu sais... euh... oui alors
                                      (Pense)
faudrais que j'arrête de dire des chose sans réfléchir

À ce moment-là, un bus bien rempli
s'arrête juste devant nous. Samir, avec sa béquille, ouvre la marche tout en lançant avec son habituel aplomb