- Chapitre 3 -

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Code d'écriture :

- dialogue

Mot important ou cri

Pensées de Nola

Pensées de la voix

Action

- Chapitre 3 -

Nola se réveilla en sueur. La pièce était toujours plongée dans le noir, elle avait l'impression d'étouffer, comme si l'air était épais et visqueux.

Elle essaya de sortir de sous sa couette mais cette dernière paraissait peser des tonnes. Lorsqu'elle cligna des yeux, un rayon de lumière apparu dans la pièce.

Pièce qui n'était pas sa chambre.

Elle finit par réussir à pousser sa couette sur le côté. Elle tremblait, la température était glacée. Elle se leva et sentit le froid sous ses pieds.

Elle se sentait lourde et observée. Oppressée.

D'un coup, elle sentit quelque chose lui frôler les chevilles, elle s'écarta de son lit et cria. Sa voix était celle d'une petite fille.

Elle entendit une porte s'ouvrir brusquement. Elle reconnaissait cette sensation, ce bruit, elle savait d'où il provenait dans la maison et au son des pas qui se rapprochaient de son lit, elle savait de qui ils venaient.

Elle cligna des yeux, le rayon de lumière disparu et elle était de nouveau dans son lit, face au mur. Elle bloquait sa respiration et seul son front était en dehors de la couette.

Elle entendit la poignée de la porte, les petits clicks que cette dernière faisait lorsqu'on la pressait doucement. Les sons paraissaient étouffés, l'atmosphère toujours oppressante et froide, comme visqueuse.

Elle sentit un courant d'air dans la pièce, malgré la couette. La porte était ouverte.

Elle eu l'impression d'étouffer, mais ne pouvait pas respirer. Elle ignorait si elle ne voulait pas qu'il sache qu'elle ne dormait pas, ou si l'air avait simplement quitter la pièce.

Elle entendit des pas. Des pas trainants. Elle entendit le petit bruit des chaussons frottant contre le parquet. Mais les pas ne semblaient pas avancer vers elle, ni retourner dans le couloir. Cela dura plusieurs secondes. Nola étouffait.

Puis, plus rien.

Les clicks de la poignée, puis le courant d'air disparu et de nouveau les clicks.

Il était parti.

Elle inspira beaucoup d'air en sortant la tête de la couverture.

Elle était de nouveau dans la maison de son enfance. Chez son père, Daria. Sous sa couette énorme, dans sa chambre de petite fille. Dans cette maison qu'elle adorait le jour et fuyait la nuit à l'aide du sommeil.

Elle se couchait toujours tôt pour fuir ces choses, celles qui ne sont là que la nuit.

Il ne lui arrivait pas souvent de se réveiller aux heures les plus sombres. Elle détestait ça.

Elle détestait devoir ignorer les choses qui l'observaient. Elle détestait le sentiment d'oppression, de peur. Elle détestait se sentir en danger et devoir se dire que tout venait de son imagination.

Juste une petite voix.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant