Samedi 7 septembre, maison de Lou :
C'était le week-end, et Lou aidait sa mère à préparer le déjeuner. La cuisine était remplie de l'arôme des herbes fraîches et des légumes coupés. L'athlète s'affairait à découper des carottes sur une planche en bois. Sa mère, Mary, se tenait à côté d'elle, remuant une grande marmite de soupe qui bouillonnait doucement sur la cuisinière.
L'espace cuisine était un véritable voyage dans le temps. Les murs étaient recouverts de lambris en bois verni, leur teinte miel et brillante. Des étagères ouvertes en bois massif, patinées par les années, exposaient des rangées de bocaux en verre remplies d'épices colorées, de pâtes et de grains, ainsi que des casseroles et des poêles en cuivre qui brillaient doucement sous la lumière tamisée.
Au centre de la pièce trônait une grande table en chêne, solide et rustique, marquée par les innombrables repas familiaux.
— Alors, ça se passe bien la reprise ? Pas trop submergée ? S'enquit Mary, tout en coupant des oignons avec des gestes habiles. Elle leva les yeux vers sa fille, une lueur d'inquiétude dans le regard. Lou haussa les épaules, ses yeux toujours concentrés sur sa tâche.
— Ça va. C'est un peu compliqué avec les cours et les entraînements, mais je m'en sors. J'ai juste besoin de bien m'organiser, répondit-elle.
La matriarche hocha la tête, une expression de fierté mêlée d'inquiétude se dessinant sur son visage. Elle déposa les oignons finement coupés dans un bol en terre cuite, puis se tourna vers Lou, ses yeux doux, mais perçants. Elle se pencha sur le plan de travail, sa main retenant le poids de son corps, tandis que l'autre était posée dans son dos.
— Je suis fière de toi, tu sais ? dit-elle, sa voix pleine de tendresse. Tu fais tellement d'efforts pour réussir dans tout ce que tu entreprends. Mais n'oublie pas de prendre soin de toi aussi. Ne te néglige pas comme tu as déjà pu le faire autrefois, ajouta-t-elle avec une note de sérieux.
Lou leva les yeux vers sa mère, sentant la préoccupation dans son regard. Elle savait que Mary avait raison. Par le passé, elle s'était tellement concentrée sur ses objectifs qu'elle en avait oublié de se ménager, de s'accorder du temps pour se reposer et se ressourcer au gré de sa santé.
— Je sais, Maman. Je promets de faire plus attention, dit-elle avec un sourire reconnaissant, touchée par l'amour et le soutien de sa mère.
Sa génitrice lui rendit son sourire, caressant doucement sa joue avant de retourner à ses préparatifs culinaires. Elle attrapa un bouquet de persil frais et commença à le hacher, l'odeur herbacée se mêlant aux autres arômes de la cuisine.
— Tu sais, tu as toujours été tellement déterminée. Mais cette fois où tu ressemblais plus à un zombie qu'à ma fille, ça restera toujours gravé dans mon esprit, dit-elle en jetant un coup d'œil à la brune par-dessus son épaule.
Celle-ci acquiesça, se remémorant les moments où elle avait poussé ses limites. Les souvenirs de longues nuits passées à étudier, les entraînements épuisants et les périodes de stress intense se mêlaient dans son esprit.
Elle se souvenait des matins où elle avait eu du mal à se lever, les muscles douloureux et la fatigue pesant lourdement sur elle. Elle savait que sa mère parlait d'expérience, ayant été témoin de ces périodes difficiles où elle semblait constamment sur le point de s'effondrer.
— Je sais, Maman, répondit-elle, une pointe de regret dans la voix. Mais, tu sais, je ne peux pas faire autrement par moment. Je ne peux pas me permettre de perdre ma bourse. Les frais sont trop chers pour nous.
Mary posa son couteau et se tourna complètement vers Lou. Elle replia ses bras contre sa poitrine et pencha faiblement la tête, marquant son intérêt.
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La Couronne de Ronces [Tome 1]
RomanceEnnemies to lovers lesbien - Dans l'univers impitoyable d'une prestigieuse université Californienne, Lou, une athlète discrète, mais déterminée, lutte pour préserver sa bourse d'études, indispensable pour payer ses frais de scolarité. Entre ses entr...