Jj x Ella outer banks amitié ou amour

Chapitre 92- cicatrice inavouée

Les premiers rayons de soleil commençaient à percer l’horizon quand Ella et JJ atteignirent le château. Chaque pas lui coûtait, et ses muscles fatigués semblaient prêts à abandonner sous l’impact des coups et de la peur accumulée. JJ, bien qu’en pire état qu’elle, ne voulait pas l’abandonner et refusait de céder à la douleur. Mais alors qu’ils franchissaient le seuil, John B et Kiara, réveillés par le bruit, accoururent vers eux.

Kiara : "Mais qu’est-ce qui vous est arrivé ?!"

John B : "Oh là, là, JJ… ton visage !"

Il y avait de l’inquiétude dans leurs yeux, mais aussi une sorte de colère silencieuse, comme une tempête qui couvait en eux. Ella sentit ses mains trembler légèrement, tandis que JJ évitait de croiser leur regard.

JJ : "C’est rien, on a juste eu… un accrochage avec Max."

Kiara : "Un accrochage ? Tu saignes, JJ ! Et Ella, tu n’as pas l’air bien non plus."

Ella ouvrit la bouche pour répliquer, mais les mots se perdirent. Sa vision devenait floue, et un vertige l’envahit soudainement. Elle chancela, et JJ la rattrapa juste avant qu’elle ne s’effondre.

JJ : "Ella !"

C’était la dernière chose qu’elle entendit avant que tout ne s’obscurcisse.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, l’odeur antiseptique de l’hôpital lui envahit les narines. Les murs d’un blanc éclatant semblaient l’éblouir, et elle mit un moment à comprendre où elle était. Une main serrée autour de la sienne attira son attention, et elle tourna la tête pour voir JJ, assis à son chevet, le visage marqué de bleus et de coupures.

Ella : "JJ… Où sommes-nous ?"

JJ : "À l’hôpital. Tu t’es évanouie tout à l’heure. Ils ont dit que tu étais épuisée et un peu déshydratée, mais que ça irait avec du repos."

Elle tenta de se redresser, mais une douleur vive dans le dos l’arrêta, lui arrachant un léger gémissement. JJ se pencha vers elle, l’air préoccupé.

JJ : "Ne force pas. Ils ont dit que tu devrais rester allongée pour l’instant."

Ella baissa les yeux, se sentant soudainement vulnérable, comme si toute la force qu’elle avait accumulée s’était évaporée en une nuit. JJ, malgré ses propres blessures, ne la quittait pas des yeux, comme s’il craignait qu’elle disparaisse s’il la relâchait un instant.

Quelques heures plus tard, alors que le soleil atteignait son zénith, le médecin entra dans la chambre. Il leur jeta un regard sévère, s’attardant particulièrement sur JJ.

Médecin : "Vous avez eu de la chance. Vous deux, vous êtes couverts de contusions et de blessures légères, mais rien de trop grave. Cependant, j’insiste pour que vous preniez le temps de guérir."

Ella : "Merci, docteur."

Il acquiesça avant de sortir, laissant Ella et JJ seuls de nouveau. Ils restèrent un moment en silence, le poids des événements les accablant. Ella sentait qu’il y avait tant à dire, tant de non-dits qui s’accumulaient entre eux.

Ella : "Je suis désolée… pour tout ça."

JJ fronça les sourcils, surpris par ses mots.

JJ : "Désolée ? Ella, ce n’est pas ta faute. Max est un malade, et ce n’est pas à toi de porter la culpabilité de ses actions."

Elle hocha la tête, mais une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle avait entraîné ses amis dans ce tourbillon de violence. Elle détourna le regard, perdue dans ses pensées, jusqu’à ce que JJ lui prenne la main.

JJ : "Écoute-moi, Ella. Je ferais tout pour te protéger, peu importe les conséquences."

Elle sentit sa gorge se serrer, un mélange de gratitude et de tristesse la submergeant. Avant qu’elle ne puisse répondre, la porte s’ouvrit de nouveau, et Kiara, Pope, et John B entrèrent, apportant avec eux une vague de chaleur et de soutien. Ils s’approchèrent d’elle, chacun leur tour, exprimant leur inquiétude et leur soulagement de la voir en sécurité.

Kiara : "Tu nous as vraiment fait peur, Ella."

Pope : "Plus jamais ça, d’accord ? On est là pour toi, quoi qu’il arrive."

Elle hocha la tête, touchée par leur présence. Elle réalisa alors qu’elle n’était pas seule dans cette épreuve, que ses amis étaient prêts à affronter n’importe quel danger pour elle. Et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit un peu plus légère, comme si un fardeau invisible s’était allégé.