Oradour-sur-Glane était un village situé en Haute-Vienne, qui faisant partie du canton de Saint-Junien (Rochechouart), à environs de 15 km de Limoges. Lors du recensement de 1936, la population était de 1574 habitants.
Oradour est connue à cette époque, car ce village possède, depuis 1911, le tramway qui relie Saint-Junien et Limoges. Cela lui permet de développer une activité commerciale (plusieurs boutiques : épicerie, boulangerie, etc.) en plus de toute l'activité agricole et tous les services de la ville (4 écoles, équipe de football, la poste et téléphone (PTT), le tram, une église, des garages pour réparer les voitures, un notaire, etc..). De plus ce tram permet une mobilité entre les villes pour travailler.
La Glane offre un endroit calme et reposant permettant de nombreuses balades et un cadre magnifique pour des pique-niques ou des baignades.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, il n'y a pas de maquis à Oradour.
Le village sert de « cache » à des réfugiés de plusieurs origines.
Sont présents, des Juifs ou Juives cachés ou non dénoncés par la population : la famille Pinède vit à Oradour depuis leur expulsion de la communauté juive de Bayonne, Sarah Jakobowicz et Raymond Engiel sont quant à eux cachés par le couple Machefer par exemple.
La présence à Oradour du 643ème GTE (Groupement des Travailleurs Etrangers ) qui permettent à l'occupant de surveiller ces étrangers en les assignant à des camps de travailleurs où ils servent de main d'œuvre gratuite sur le territoire occupé explique la présence d'Espagnols (ayant fui le franquisme) avec leurs femmes et leurs enfants dans le village.
Des Alsaciens sont venus à Oradour, dès le début de la guerre, expulsés (proches des lignes de front) et beaucoup repartiront après la signature de l'armistice en 1940.
Les Mosellans sont expulsés suite à l'annexion de la Moselle dans le cadre de l'opération Aktion D qui vise à germaniser la région : les francophones sont donc expulsés et arrivent à Oradour où ils resteront pour la majorité jusqu'au 10 juin.
L'Alsace et la Lorraine étaient des zones annexées au Reich. A ce titre certains hommes furent enrôlés de force par les Allemands (les « malgré nous »).
L'expression « malgré-nous » désigne les Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans la Wehrmacht, l'armée régulière allemande, durant la Seconde Guerre mondiale, que ce soit dans la Heer (armée de terre), dans la Luftwaffe (armée de l'air), dans la Kriegsmarine (marine de guerre), ou encore dans la Waffen-SS. Pour les jeunes soldats français, la fuite est quasi-impossible : l'armée allemande menace de déporter ou de tuer la famille du déserteur. Ils seront à distinguer des engagés volontaires.
L'été 1942 : incorporation de force dans l'armée allemande de façon obligatoire pour la Moselle, puis l'Alsace.
Le maquis le plus proche de la localité était celui des Monts de Blond (cartes murales retrouvées à la Gestapo).
Il est constitué de six compagnies FTP (Francs-Tireurs et Partisans français), il est le plus puissant ensemble de formations de résistants de la Haute-Vienne après celui dirigé par le communiste Georges Guingouin à l'est de Limoges ; deux de ces compagnies sont installées dans les bois des communes voisines d'Oradour.
L'existence de ces groupes est bien connue des habitants d'Oradour. Certains font partie des « légaux » du maquis, mobilisables en cas de nécessité (situation très marginale).
Au début de l'année 1944, la résistance est plus active surtout dans le sud de la région (Clermont-Ferrand et de Limoges), ce qui lui valut d'être surnommée par les Allemands : « la Petite Russie ».
Le 3 février 1944, le décret de Sperrle prévoit : que si les troupes allemandes sont attaquées , il est prévu un recours immédiat au feu, sans souci des civils ; les alentours de ce type d'incident doivent être immédiatement cernés et tous les civils dans la localité, quelles que soient les personnes, sont à mettre en garde à vue" ; enfin, "les maisons d'où des coups ont été tirés doivent être incendiées".
Les 8 et 9 juin, il n'y a pas moins de cinq accrochages entre maquisards et militaires Allemands, conduisant à la capture, à la tombée de la nuit du 9 juin vers Saint-Léonard-de-Noblat, du commandant Helmut Kämpfe.
Il sera abattu quelques jours plus tard en représailles des massacres de Combeauvert et d'Oradour-sur-Glane et non l'inverse comme cela a parfois été écrit dans le but de discréditer Guingouin.
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... Oradour ...
Historical FictionOradour est le nom d'un village qui possède depuis 1944, le statut de site historique. Voici son histoire et quelques témoignages qui apporteront une contribution à l'Histoire et raviveront le souvenir de ce funeste jour. Je me suis penchée dessus c...