Oradour : que s'est-il produit ce jour-là ?

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En ce matin du samedi 10 juin, à Oradour sur Glane, le temps était couvert, suivi de quelques petites averses.

Les enfants étaient à l'école.

Robert Hébras était avec son ami Martial Brissaud du match de foot qui devait se dérouler le lendemain.

Ce samedi commençait agréablement, avec une distribution du tabac et de nombreuses personnes étaient venues profiter des boutiques restaurants etc. Beaucoup de monde était aussi à son poste de travail (boulanger par exemple).

14 h, des véhicules du premier régiment "Der Führer" de la division "Das Reich" entrent dans Oradour et une autre partie encerclent le bourg pour que personne ne rentre et sorte du village .

Les soldats viennent demander aux villageois de sortir de chez eux et de se rendre au Champ de Foire, ainsi que les écoliers qui étaient toujours à l'école. Seul un enfant de 8 ans réussit à s'échapper entre l'école et le rassemblement : Roger Godfrin (Il était d'une famille expulsée par les allemands venant de Charly, en Moselle

Une heure après, vers 15 heures toute la population est regroupée sur le Champ de Foire prétextant des contrôles d'identité. La majorité de la population était en règle et s'exécuta sans difficulté.

Alors les soldats décident de séparer les femmes et les enfants, des hommes. Ces derniers sont alignés face au mur pour les empêcher de regarder les femmes et les enfants partir (cf : témoignage de Marcel Darthout qui regarde le groupe partir malgré l'interdiction).

Les femmes et les enfants sont partis vers l'église. 

Dans le groupe des hommes (environ 190), il est demandé au maire Mr Désourteaux, de désigner des otages. Le maire a répondu qu'il ne pouvait pas faire une telle chose, mais il se proposa personnellement comme tel, lui et ses fils.

Les allemands ont demandé subitement de former trois rangs, face au mur et en silence ; leurs mitrailleuses sont pointées sur eux.

Ensuite, ils ont séparé les groupes en les dirigeants vers plusieurs granges, sous prétexte de fouiller le village à la recherche d'armes. Vu que les villageois n'avaient rien à se reprocher, ils étaient sereins.

Pendant ce temps les femmes (environ 248) et les enfants (environ 205) sont entassés les uns contre les autres dans l'église.

Vers 16 heures il y eut une explosion, comme un signal.

Dans les granges les mitrailleuses tirèrent.

Puis les allemands commencèrent à mettre le feu dans le village après avoir exécuté quelques agonisants, d'autres mourront brulés vifs.

Dans l'église, les femmes et les enfants entassés, voient l'arrivée d'une caisse portée par 2 soldats. Cette caisse contient des explosifs.

Lors de l'explosion de celle-ci, une fumée asphyxiante se dégagea et tua plusieurs personnes. Cela devait permettre un travail de mise à mort plus simple : asphyxier les personnes. En réalité, beaucoup survivent à l'asphyxie et cela a fait exploser les vitraux et provoquer des mouvements de foules dans l'église. Les personnes restant en vie crièrent et les allemands comprenant que tout le monde n'était pas décédé, vinrent les mitrailler par les fenêtres et portes de l'église jusqu'à ce que le silence arrive.

Puis ils disposèrent du foin sur le sol et allumèrent le feu.

Un nettoyage méthodique du village, tel que la politique de terre brulée à lieu : contrôle des maisons, pillages, vol des bijoux, produits alimentaires etc., assassinats des personnes découvertes, puis le feu est allumé.

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