Créée vers 1940, cette division est l'une des plus anciennes des formations de la Waffen SS, branche armée des forces nazies. (Traduction littérale de Waffen SS : escadron de protection en armes). Elle est constituée au départ de candidats sélectionnés selon l'« élite germanique ». La sélection au fil des années deviendra plus simple et ira même jusqu'à enrôler de force des « malgré nous » ou recruter des candidats de nationalités étrangères.
Engagée dans les campagnes d'annexion et d'invasion en Europe occidentale et centrale et dans les Balkans, puis dans les combats du front de l'Est, elle pratique la politique de la terre brulée et s'y initie aux exécutions de masse de populations civiles : la terreur est son image descriptive.
Décimée lors de sa retraite du front russe, elle est retirée des combats et reconstituée près de Bordeaux, au printemps 1944. Elle reçoit de nouvelles recrues, de diverses nationalités, alors à l'instruction.
La direction de la Waffen SS dans la région est placée sous le commandement d'officiers SS : Adolf Dickmann et Heinz Lammerding (commandants à l'origine du massacre d'Oradour-sur-Glane).
Le 5 juin 1944, le général Lammerding fait approuver par sa hiérarchie un programme répressif :
« Arrestations massives et préventives, l'occupation de localités et le ratissage de zones, ainsi que la réquisition de véhicules » et rajoute enfin
« L'annonce et l'exécution de la disposition que pour :
➔ 1 Allemand blessé : 5 civils seront pendus
➔ 1 Allemand tombé : 10 civils seront pendus »
Au lendemain du débarquement, le 7 juin 1944, la « Das Reich » reçoit deux ordres contradictoires du commandement suprême à l'Ouest :
➔ instruction de rejoindre la Normandie,
➔ intervenir contre la Résistance dans la zone de Tulle-Limoges.
Dans les jours suivant des ordres arriveront pour demander à la majorité des troupes de finir les actions en cours et de rejoindre la Normandie.
Le 8 juin, une partie de la division Das Reich se met en route vers la région de Tulle et Limoges, afin d'y mener des opérations de ratissage en réponse aux actions de la Résistance qui se multiplient.
8500 hommes environ participent à ce déplacement jalonné de massacres, pillages, incendies, et atteignent le 9 juin Limoges, Guéret, et Argenton-sur-Creuse.
Ce 9 juin, à Tulle, les troupes allemandes ont regroupé dans la manufacture d'armes de la ville, des centaines d'otages. Les victimes choisies parmi ceux-ci : des hommes de 18 à 46 ans. Ils seront pendus par groupes de 10 aux balcons et aux réverbères. Il s'agit clairement de terroriser la population.
Il y aura 99 pendus, mais aussi 20 requis garde-voies qui ont été sommairement fusillés et 200 personnes sont déportées parmi les 360 arrêtées et internées à Limoges. 101 d'entre elles ne reviendront pas.
Ces faits s'inscrivent dans une succession de drames qui culminera le lendemain 10 Juin.
Le 10 juin les SS sont à Limoges attendant des ordres. Dickmann et le lieutenant Kleist de la gestapo de Limoges ainsi que des miliciens partent pour le siège de l'État-major à Saint-Junien. Le lieu des représailles, Oradour, est déjà acquis.
L'interprète de Kleist, au procès de Bordeaux, rapporta les propos tenus à la cantonade en allant à Saint-Junien: « Ça va barder! Aujourd'hui, vous verrez le sang couler»; et qu'on allait «bien voir maintenant ce dont les Alsaciens étaient capables ».
Kleist ne partira pas pour Oradour, mais pour Saillat. C'est Dickmann qui prendra le commandement pour Oradour.
VOUS LISEZ
... Oradour ...
Fiction HistoriqueOradour est le nom d'un village qui possède depuis 1944, le statut de site historique. Voici son histoire et quelques témoignages qui apporteront une contribution à l'Histoire et raviveront le souvenir de ce funeste jour. Je me suis penchée dessus c...