Chapitre 4 L'enlèvement

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Alors que je poursuivais mon exploration, je gravis des escaliers en colimaçon, chaque marche creusée dans la pierre comme un écho du temps passé, menant à une tour isolée. Les murs, froids au toucher, avaient une vie propre, emprisonnant la fraîcheur d'un monde extérieur qui avait oublié ce lieu. À mesure que j'avançais, l'air devenait de plus en plus lourd, chargé d'une atmosphère de mystère et de secrets enfouis. La lumière de ma lanterne vacillait, projetant des ombres inquiétantes qui dansaient sur les pierres anciennes, créant un spectacle troublant et envoûtant. Je ne savais pas exactement ce que j'espérais trouver au sommet, mais l'adrénaline de l'inconnu m'enveloppait, m'entourant comme une brume épaisse et mystérieuse.

En atteignant le sommet de la tour, je découvris une pièce étriquée, presque claustrophobe, remplie de vieux livres aux pages jaunies et d'objets hétéroclites, vestiges d'une époque révolue. Chaque recoin racontait une histoire oubliée, des souvenirs figés dans le temps. Au centre de la pièce, un autel en pierre, usé par le temps et couvert de symboles étranges, attirait irrésistiblement mon attention. Je m'approchai lentement, le cœur battant, une impatience mêlée de crainte pulsant en moi.

Alors que je m'apprêtais à examiner de plus près cet autel mystérieux, je ressentis une présence derrière moi, comme une ombre glissant silencieusement sur le sol. Un frisson d'angoisse me parcourut, me faisant dresser les cheveux sur la nuque. Je me figeai un instant, l'adrénaline pulsant dans mes veines, me demandant si j'étais sur le point de découvrir quelque chose d'inattendu, une révélation qui changerait le cours de ma quête.

— Tu ne devrais pas être ici, dit une voix profonde et mélodieuse.

Je me retournai brusquement, le cœur manquant un battement, pris au dépourvu par la présence soudaine qui se tenait devant moi. Un homme se tenait là, enveloppé d'un charme mystérieux, ses yeux émettant une lueur surnaturelle qui captivait et effrayait à la fois. Son visage, à la fois séduisant et inquiétant, portait des traits anguleux, comme sculptés dans la pierre, évoquant une beauté intemporelle. Je sentais une tension palpable dans l'air, une sorte d'énergie émanant de lui, comme si le temps lui-même s'était arrêté autour de nous. À cet instant, j'eus la certitude que je n'avais pas affaire à un simple mortel, mais à une entité d'un autre monde, une présence qui promettait tant d'énigmes que de dangers. Mon esprit tourbillonnait, jonglant entre la fascination et la peur, alors que je me préparais à affronter l'inconnu qui se tenait devant moi.

— Qui es-tu ? Balbutiai-je, luttant pour garder ma voix ferme.

— Un ami, répondit-il, un sourire énigmatique se dessinant sur ses lèvres. Mais tu devrais savoir que les amis sont parfois des pièges.

Avant que je ne puisse réagir, il se précipita vers moi, ses mouvements d'une rapidité fulgurante, semblables à ceux d'un fauve en chasse. Mon cri, prêt à franchir mes lèvres, resta bloqué dans ma gorge. En un éclair, il m'attrapa par la taille, ses mains puissantes me tirant dans l'obscurité. Une vague de panique m'envahit alors que je me débattais, luttant pour échapper à son emprise. Sa force était écrasante, chaque mouvement que je faisais pour me libérer ne faisait qu'intensifier ma détresse. Mon cœur battait à tout rompre, un tambour affolé résonnant dans ma poitrine, tandis que l'angoisse m'enveloppait comme un brouillard épais. Je réalisai, avec une terreur sourde, que j'étais désormais capturée, piégée dans un monde d'ombres et de secrets, face à un inconnu dont les intentions m'échappaient totalement.

— Lâche-moi ! Hurlai-je, mais ma voix s'éteignit dans le vide.

Il me conduisit dans une pièce encore plus sombre, où les murs, drapés de velours noir, absorbaient toute lumière. L'air était chargé d'une odeur musquée, presque étouffante, qui accentuait mon sentiment de claustrophobie. Les chandeliers, éteints, atteignaient une lueur qui ne viendrait pas, ajoutant à l'atmosphère pesante. Une angoisse sourde s'insinuait en moi, faisant battre mon cœur plus rapidement. Dans un coin, des silhouettes se dessinaient, immobiles comme des statues de pierre. Je réalisai alors que je n'étais pas seule dans cette obscurité écrasante. Mon esprit tournait à toute vitesse, une tempête de pensées désordonnées cherchant à saisir le sens de cette situation inexplicable. Chaque seconde m'apparaissait comme une éternité, et la peur s'intensifiait, mêlée à la curiosité. Que se cachait-il derrière ces ombres silencieuses ? Quelles intentions se cachaient sous cette pénombre inquiétante ?

Captive HeartsWhere stories live. Discover now