Captive Hearts

Chapitre 11 La nuit d'Halloween en approche

La tension montait dans le château, palpable comme l'atmosphère d'un orage imminent. La nuit d'Halloween, celle que nous avions tant redoutée tout en l'attendant avec une impatience fébrile, approchait à grands pas, chargée de promesses et de dangers. Les préparatifs de notre évasion s'intensifiaient, chaque détail devenant essentiel dans notre quête désespérée de liberté. Cependant, une ombre menaçante pesait sur nos efforts : le vampire, avec son regard aiguisé et ses instincts prédateurs, commençait à soupçonner que ses captives tramaient quelque chose contre lui.

Chaque soir, nous nous réunissions dans notre cachette, un vieux cellier éloigné des regards indiscrets. Les murs en pierre, froids et humides, résonnaient de nos murmures inquiets, tels des échos des craintes qui assaillaient nos esprits tourmentés. L'air était lourd de tension, chaque bruit nous faisant sursauter, chaque ombre prenant vie sous la lueur vacillante de nos lanternes. Nous échangions nos idées et nos plans, parfois en chuchotant pour ne pas attirer l'attention. Le frisson de l'incertitude nous tenait toutes en haleine, mais il y avait aussi cette étincelle d'espoir qui illuminait nos échanges, comme un rayon de lumière perçant l'obscurité.

L'angoisse nous enveloppait, mais elle se mêlait à une détermination indéfectible, à une volonté de fer qui se frayait un chemin à travers nos peurs. Chaque voix, chaque regard échangé, chaque sourire partagé renforçait nos liens, transformant notre anxiété en une force collective. Nous savions que le chemin serait périlleux, que chaque pas vers la liberté serait une lutte acharnée. Pourtant, au fond de nous, l'idée de reprendre le contrôle de nos vies, de briser les chaînes qui nous retenaient captives, nous poussait à avancer, même dans l'obscurité. Dans ce vieux cellier, nous n'étions pas seulement des captives ; nous étions des guerrières, prêtes à défier le destin, à lutter contre les ombres qui menaçaient de nous engloutir. La flamme de notre espoir, bien que fragile, était devenue notre arme la plus puissante.

— Nous devons être prudentes, lançai-je, tentant de canaliser notre anxiété. Chaque geste compte. Si nous faisons le moindre bruit, il saura que quelque chose ne va pas.

Une captive hocha la tête, son visage pâle trahissant sa peur.

— Il a des yeux partout, dit-elle, sa voix tremblante. Je l'ai vu espionner dans les couloirs.

Un frisson me parcourut.

— Nous devons rester discrètes, reprenai-je, déterminée. Ne vous laissez pas abattre. Ce soir, nous allons nous répartir les rôles pour la nuit fatidique.

La loup-garou, avec sa force et sa vivacité, proposa d'être notre éclaireuse.

— Je connais bien les lieux, affirma-t-elle. Si je peux passer inaperçue, je pourrai vous fournir des informations précieuses sur ses mouvements.

L'idée de sa mission me remplit d'angoisse, mais je savais qu'elle était la plus apte à cela.

— Fais attention, dis-je, en l'attrapant par le bras. Tu es notre atout le plus précieux.

Elle me regarda, la détermination dans ses yeux.

— Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis prête.

Le groupe continua de discuter des détails de notre plan. Les murmures se mêlaient à l'air lourd d'angoisse.

— Et si le vampire découvre ce que nous préparons ? demanda une autre captive, ses yeux ronds de terreur.

— Nous avons préparé nos caches, répondis-je. S'il s'approche, nous nous disperserons comme des ombres.

Mais même en prononçant ces mots, je ne pouvais chasser l'inquiétude qui montait en moi, telle une marée implacable. Chaque jour, j'observais le vampire devenir plus méfiant, ses yeux acérés scrutant notre moindre mouvement, comme un prédateur sur le qui-vive. Ses soupçons croissaient à mesure que la nuit fatidique approchait, et je pouvais presque ressentir l'ombre de sa vigilance peser sur nous, écrasante et menaçante.