Au poste

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Vincent arrivait au poste de police avec trois heures de retard. Il se dirigeait vers le bureau de Jack et toquait à la porte.

-Entrez, prononçait une voix rauque.

Vincent poussait la porte et entrait.

- Ah, salut Vincent, je t'attendais. Comment ça va ?
- Bien merci, et toi ?
- Bien, bien. Tu as été voir Nicolas ?
- Oui. Son état est bon, il est presque rétabli mais les médecins ne se prononcent pas sur une sortie immédiate.
- Très bien, s'il va mieux c'est le principal. Et son état mental ?
- Il a oublié beaucoup de choses, comme nous avaient prévenus les médecins, mais apparemment rien en rapport avec le travail. Seulement des trous de mémoire sur sa vie privée.
- Peut-être est-ce simplement son esprit qui a fait un tri après la perte de son épouse, supposait Jack.
- Même s'il ne se rappel pas de tout ce qui précède l'accident, il se rappel la perte d'Emma. Dans tout les cas, cela n'entravera en rien sa capacité de travail. Une fois revenu dans son bureau, il passera à autre chose, si ce n'est pas déjà fait, commentait Vincent.
- Bien. Je te remercie pour les nouvelles et merci de lui avoir rendu visite.

Vincent commençait à se diriger vers la porte quand son patron le rappelait.

- Vincent, il faudrait que tu aille voir Jeremy pour le récapitulatif de l'autopsie. J'ai été informé que le Dr Zoran avait trouvé la cause du décès de la petite.
- J'y vais tout de suite, merci.

Puis Vincent quittait la salle et fermait la porte derrière lui. Il avançait en direction de la salle de conférence quand Peter, un de ses collègues, l'interpellait pour lui demander des renseignements sur Nicolas.

- Je te retrouve à la cafétéria dans une heure et je t'expliquerais tout. Pour le moment, je dois trouver Zaak, tu sais où il est ?
- Zaak ?, demandait Peter.
- Pardon, le Dr Zoran. Je suis vraiment le seul à connaître son prénom ?, demandait Vincent d'un ton ironique.
- Je crois bien, tout le monde l'appel Dr Bizarre, personne n'a réussi à lui parler à part toi. Il est vraiment étrange, déclarait Peter en un frisson. En tout cas, la dernière fois que je l'ai vu, il se dirigeait vers les frigos mortuaires.
- D'accord, merci. Et n'oublie pas, rendez-vous à midi à la cafétéria.
- J'y serais.

Vincent se retrouvait maintenant devant la porte de la morgue. Il tapait le code d'accès et entrait.

- Zaak ? Tu es là ?
- Bien sûr, où voudrais-tu que se cache l'affreux Dr Bizarre sinon à la morgue ?, déclarait le Dr Zoran sur un ton blagueur.
- Tu es au courant de ton surnom plus tôt que je ne l'ai été pour le mien.
- Les nouvelles courent plus vite que nous mon cher Inspecteur Jamais-un-sourire.
- Ne recommence pas, ce surnom n'avait pas lieu d'être. Enfin, j'ose espérer. Venons en aux faits, tu veux ?
- Bien. Ayant autopsier le corps de cette enfant, je peux te dire qu'elle a 3 ans, qu'elle à les cheveux de nature brune, de magnifiques yeux verts, bien qu'ils aient été abîmés par son suplice. J'ai déjà transmis ces informations à Jack qui devrait faire un portrait robot plus élaboré que le précédant. Je peux aussi te dire que cette enfant a beaucoup souffert: j'ai retrouvé 24 hématomes sur tout son corps, sûrement causés par un objet en cuivre à bout rond, utilisé par un homme grand et fort, vu les marques laissées. Elle a ensuite été étouffée à l'aide d'un sac plastique qui n'a toujours pas été retrouvé. La personne l'ayant battue à utilisé des gants et l'avait préalablement droguée grâce à des somnifères. Je ne peux cependant pas encore spécifier lesquels. J'en ai relevé quelques échantillons, mais les résultats n'arriveront que dans une semaine. L'attente sera longue.
- Bien, nous ne savons donc pas qui aurait pu faire ça, ni même pourquoi, et nous ne connaissons toujours pas ses parents, donc nous n'avons aucun suspect.
- En effet, pour ce qui est des parents, l'ADN est trop abîmé pour révéler quoi que ce soit. Je vais donc recueillir plus d'échantillons et les envoyer à mes collègues de Boston. Il ont des appareils plus perfectionnés, il se peut qu'ils trouvent des informations supplémentaires, et j'espère aussi un brin d'ADN.
- Très bien. Pourrais-tu m'envoyer ton compte rendu par faxe dans mon bureau ? J'aimerais réfléchir à tout ça à tête reposée.
- Bien sûr.
- Merci Zaak, prononçait Vincent avant de sortir de la morgue.

La petite fille au mouchoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant