Une soirée aprés un concert

180 16 1
                                    

Comme dit dans la description cet os parlera de sujet sensible mais pas que !
Par exemple la on parle juste d'une petite soirée après un show.

En espérant que ça vous plaise.

__________________________________

Le vrombissement du moteur du bus de tournée berçait doucement les académiciens épuisés après leur show à Bordeaux. La plupart somnolaient déjà, bercés par la route qui défilait dans la pénombre. Helena, elle, ne trouvait pas le sommeil. Son esprit rejouait encore et encore les moments forts du concert, l'adrénaline toujours présente dans ses veines.

Elle jeta un coup d'œil discret vers Lénie, assise deux rangées devant elle. La jeune femme avait les écouteurs vissés aux oreilles, le regard perdu dans le paysage nocturne. Helena sourit tendrement en voyant son amie fredonner silencieusement, probablement en train de retravailler ses harmonies comme à son habitude.

Quand le bus fit une pause sur une aire d'autoroute, Helena saisit l'occasion. Elle attrapa deux chocolats chauds au distributeur et se dirigea vers Lénie qui s'était isolée sur un banc, à l'écart du groupe.

"Un petit remontant ?" proposa Helena en tendant un gobelet fumant.

Lénie sursauta légèrement avant qu'un sourire ne vienne illuminer son visage fatigué. "Tu es un ange", murmura-t-elle en accueillant la boisson chaude entre ses mains glacées.

Helena s'assit à ses côtés, leurs épaules se frôlant dans la fraîcheur de la nuit. "Tu as été incroyable ce soir. Ton interprétation de 'Je suis malade' était à couper le souffle."

Lénie rougit sous le compliment. "C'est grâce à toi. Nos répétitions m'ont vraiment aidée à trouver la bonne émotion."

"Non, c'était tout toi. Cette sensibilité, cette vulnérabilité... tu as touché tout le monde." Helena marqua une pause avant d'ajouter plus doucement : "Tu m'as touchée."

Leurs regards se croisèrent dans la pénombre, chargés de non-dits. Le temps sembla se suspendre alors que les bruits de leurs camarades s'estompaient en arrière-plan.

"Tu te souviens de notre première répétition ensemble ?" demanda Lénie en souriant. "J'étais tellement intimidée..."

Helena rit doucement. "Tu n'arrêtais pas de t'excuser à chaque fois que tu pensais avoir fait une erreur. Alors que tu étais déjà extraordinaire."

"J'avais surtout peur de ne pas être à la hauteur. De te décevoir..." Lénie baissa les yeux vers son gobelet, jouant nerveusement avec le rebord en plastique.

"Me décevoir ? Toi ?" Helena secoua la tête, incrédule. "Tu es probablement la personne la plus talentueuse que j'ai jamais rencontrée. Et pas seulement pour le chant..."

Un silence confortable s'installa entre elles, uniquement troublé par le bruissement du vent dans les arbres et les éclats de rire lointains de leurs camarades.

"Cette tournée..." commença Lénie, hésitante. "Je n'aurais jamais imaginé vivre quelque chose d'aussi fort. Les concerts, le public... toi."

Helena sentit son cœur s'emballer à ces derniers mots. "Moi non plus", avoua-t-elle dans un souffle. "C'est comme si... comme si tout prenait enfin sens."

Leurs mains se trouvèrent naturellement sur le banc, leurs doigts s'entrelaçant avec une tendresse infinie. Aucune des deux n'osa briser ce moment, savourant simplement la présence de l'autre.

"Les filles, on repart dans cinq minutes !" La voix du manager les ramena brutalement à la réalité.

Lénie se leva à regret, mais Helena retint doucement sa main. "Attends... Tu voudrais peut-être... Je veux dire, il reste une place à côté de moi dans le bus..."

Le sourire de Lénie illumina la nuit. "J'adorerais."

Le reste du trajet se passa dans un demi-sommeil paisible, Lénie blottie contre l'épaule d'Helena, leurs mains toujours liées. Et quand Helena sentit le souffle régulier de son amie contre son cou, elle se dit que peut-être, certains rêves pouvaient devenir réalité.

Car au-delà des projecteurs, des chorégraphies millimétrées et des harmonies parfaites, c'était dans ces petits moments volés que se tissait leur histoire. Une histoire qui n'avait pas besoin de grands discours, juste de regards complices et de mains qui se cherchent dans l'obscurité.

Os HelenieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant