Emb(a)rassée (prose).

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La compagne de toute nuit solitaire étant de sortie, un faible éclat filtrant à travers les persiennes vint adoucir l'écho du néant. Unique source de lumière de ses nuits solitaires, la
voici vulnérable, à la poitrine un trou béant. En proie à toutes ses pensées obscures depuis quelques temps, la flamme s'eut tari silencieusement.
Mutique, l'atmosphère est pesante. A qui la faute sinon cette démesurée attente ? Emb(a)rassée par la culpabilité, soumise à son absence, délaissée par la promesse d'une étreinte, son visage reluit de perles transparentes. Triste ironie pour cette nouvelle affranchie, que de se retrouver enfermée, prisonnière d'une relation n'ayant jamais commencée. Lasse, le chant du cygne résonnera de nouveau dans l'air, et ce dès que leur enfant sortira de terre.

Mes Carnets d'Échecs : AcceptationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant