Mon ange

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Genre : romance LGBT+ ; angst BL
Warnings : suicide ; santé mentale instable

Je ne suis pas très fière de comment j'ai mis mon idée en œuvre, mais j'espère que vous serez indulgent !

By me.
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     Je suis un étudiant à l'université. Je ne suis pas le plus populaire de l'établissement mais je ne suis pas le moins non plus. J'ai deux meilleurs amis, mes seuls amis au fait.

  "Hey, arrête d'être dans la lune ! Je te parlais, idiot ! me reproche mon ami.
- Oh, oui. Excuse-moi. Tu disais ?
- Je te demandais quel cadeau lui ferait plaisir ? Je lui en ai tellement offert que je n'ai plus d'idée ! Aide moi par pitié !"

Je ne me retiens pas de rire. Il est drôle quand il remue ciel et terre pour son petit-ami. C'est admirable et presque attachant.

  "Bah, tu as déjà essayé de lui faire un cadeau ? Genre avec tes propres mains.
- Comme ? Je vais acheter ses cadeaux moi-même. Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Je ne voulais pas dire ça ! Je ne sais pas moi. Des origamis par exemple ? Lui cuisiner des pâtisseries à la place de les acheter ?"

Il me regarde comme s'il a eu un déclic. Soudain, le fameux garçon arrive et se joint à nous.

  "Salut, les gars ! Tu vas bien ?
- Oui, et toi ? D'ailleurs, ton petit-ami ne fait que de m'embêter.
- Ça va, merci. Oh, vraiment ?"

Il se tourne vers son partenaire et lui jète un regard noir.

  "Arrête de l'embêter, le pauvre !
- Mais, je- Oui, mon cœur..."

Et oui, mes seuls amis sont un couple homosexuel. Ce n'est pas que ça me dérange, j'étais juste surpris de l'apprendre au début. C'était soudain mais je suis resté avec eux pour les soutenir.

La journée de cours passe lentement et pourtant, c'est l'heure de la pause déjeuner. Je suis à une table, seul. Je ne mange pas avec les autres parce que ma petite-amie va me rejoindre. Enfin, "est sensée".

Plusieurs minutes s'écoulent et toujours personne. Ça fait déjà une demi-heure. Je perds peu à peu l'espoir de la voir arriver.

Au bout d'un quart d'heure de plus, je me lève et décide d'aller aux toilettes. Je n'ai plus faim et je veux me rafraîchir. Alors que je longe un couloir, j'entends des voix dans une salle de classe fermée.

Tiens ? C'est la pause pourtant, pourquoi est-ce qu'il y a des élèves dans la salle ?

Je m'arrête devant celle-ci et écoute à la porte, ma curiosité prend le meilleur de moi.

  "Je... J'ai des sentiments pour toi ! Peux-tu accepter mes chocolats ?"

Mes yeux s'écarquillent quand je discerne la voix féminine. Elle m'est familière, même un peu trop à mon goût.

Comme si la situation n'était pas critique, on ouvre la porte sur laquelle j'étais appuyé pour écouter. Je tombe donc mais on me rattrape aussitôt.

  "Hey ! Tout va bien ?!"

J'ouvre les yeux et vois un garçon. Je ne le connais pas et pourtant, il est inquiet pour moi.

Je fronce les sourcils et me relève doucement. Même s'il m'a rattrapé, nos deux corps se sont entrechoqués. Je suis maintenant face à lui mais mon regard passe par dessus son épaule et se pose sur la fille qui est un peu plus loin dans la pièce sombre.

  "Mon chat...?" je murmure, sceptique.

Dès qu'elle rencontre mon regard, elle est surprise. Mais son choc se transforme vite en haine.

  "Ne m'appelle plus comme ça. C'est finit entre nous ! Je ne t'ai jamais aimé de toute façon !"

Elle me hurle dessus avant de sortir en trombe de la salle, me bousculant au passage.
Je ne comprends vraiment rien à la situation. La seule chose que je sais en revanche, c'est que mon cœur se contracte douloureusement.

J'ai décidément pas de chance en terme d'amour.

  "Je suis désolé pour toi...
- Ce n'est rien... J'espère que vous vous plairez avec elle en tout cas."

Je l'ai dit à contrecœur mais par politesse. Cependant, il remue ses mains devant lui en secouant la tête.

  "Oh, non non ! Tu te méprends ! J'ai refusé ses sentiments.
- Pourquoi donc ? C'est une fille géniale.
- Ne dis pas ça après ce qu'elle vient de faire. Et pour être honnête, j'aime déjà quelqu'un.
- Je vois. Eh bien, excusez-moi pour ce désagrément.
- Ce n'est rien."

Puis il me regarde. Ses yeux transpercent mon âme et j'ai l'impression d'être à nu sous son regard insistant toutefois doux. Ça en devient intimidant et je détourne le regard.

  Puis, on a commencé à faire connaissance. On est devenu de très bons amis très vite. Il est gentil et attentionné. Il est aussi calme, un peu comme moi. Mais un jour, cette amitié voit sa fin quand il m'a avoué ses sentiments :
  "Je t'aime... Mon cœur s'emballe quand je te vois. Mes mains deviennent moites quand tu es trop proche. Dès que je me réveille, j'attends juste de te revoir et de pouvoir te sourire comme je le fais à personne d'autre. Je rêve de pouvoir te toucher et de sentir ta chaleur corporelle sous mes doigts. Je veux juste être à tes côtés..."

J'ai évidemment accepté de sortir avec lui. J'étais sûr à ce moment là que les filles n'étaient pas faites pour moi au final.

  Les jours défilent, on sort ensemble de temps en temps. Non, je veux dire "tous les jours" au fait.
Il m'offre même des cadeaux, des roses, de la nourriture, des habits, des bijoux... C'est si gentil de sa part.

Mais au final, je me suis menti à moi-même et à lui au passage.
Il en a malheureusement subi les conséquences.

  Au début de la "relation", tout était calme et "normal". Il était raide dingue de moi, ça crevait les yeux. Cependant, ce n'était pas réciproque. Mais c'était déjà trop tard pour revenir en arrière.

Derrière son sourire et sa nature aimante, il souffrait intérieurement.

Un jour, je lui ai tout avoué sous le coup de la colère pendant qu'on se disputait pour un truc à la con. Je lui ai dit que ce n'était qu'une phase pour moi et que je ne l'ai jamais vraiment aimé, je voulais juste l'attention qu'il pouvait m'offrir.

Le soir-même, il a fait une overdose de son traitement contre je ne sais quoi. Je me suis rendu compte que je ne le connaissais pas. Je ne savais pas ce qu'il avait, je ne savais même pas qu'il avait un problème de santé.

Je l'ai retrouvé dans la chambre de son appartement, où on était, mort. Il était sans vie, affalé par terre alors qu'il s'est adossé au pied de son lit. Plusieurs boîtes de médicaments vides étaient éparpillées autour de lui.
L'ambiance était lugubre toutefois magnifique. Sa peau devenue blanche reflétait la lueur de la pleine lune. L'air été frais comme son corps. Il avait à la main, une plaquette vide de comprimés et dans l'autre, une photo de moi.

Je n'arrivais pas à croire qu'il était entrain de se shouté aux médocs dans sa chambre pendant que je le maudissais dans la cuisine.

À ma grande surprise, quand j'ai fait la découverte, j'ai couru à ses pieds. Je l'ai agrippé fortement contre moi. Des larmes ont même ruisselées sur mon visage. Et les mêmes gouttes sont tombées sur son visage glacé.

Depuis ce jour, j'ai compris que j'avais tout perdu et que ce que je pensais être un mensonge était en fait la réalité.

Je t'aime, mon ange, avec tant de regrets.

Signé celui qui a causé ta perte.
Pardonne-moi.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 18 ⏰

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Recueil d'un esprit torduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant