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в последний раз

Hollynn Roosevelt

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Hollynn Roosevelt

Après cet incident, les gardes avaient redoublé de vigilance à mon égard. Chaque mouvement semblait scruté, chaque regard analysé. Je me sentais prise au piège, encore plus qu'avant. Assise à la cafétéria, à côté de Fedor, comme d'habitude, je tentais de faire profil bas, mais cela n'empêchait pas les murmures autour de moi.

Alors que je piquais distraitement dans mon assiette, un petit bout de papier glissa discrètement jusqu'à moi. Mon cœur se serra. Je levai brièvement les yeux pour voir qui me l'avait envoyé, mais tout le monde semblait absorbé par leurs propres affaires.

Lentement, je dépliai le papier.

"Rejoins-nous à l'heure de pause de l'après-midi, près des arbustes."

Mes doigts tremblaient légèrement. Je refermai rapidement le papier, le glissant dans ma poche, jetant des regards autour de moi pour m'assurer que personne n'avait vu.

Qu'est-ce qu'on me veut maintenant ?

L'après-midi, à l'heure de pause, je me dirigeai prudemment vers les arbustes indiqués. Mon cœur battait fort, comme s'il voulait s'échapper de ma poitrine. Je savais que ce genre de rendez-vous était risqué. Si les gardes me voyaient traîner trop longtemps dans un coin, cela attirerait leur attention, et je ne pouvais pas me permettre ça.

En arrivant, je vis un petit groupe de personnes déjà rassemblées. Ils étaient cinq, à peine, mais leur tension était palpable. Certains semblaient nerveux, jetant des coups d'œil furtifs autour d'eux, tandis que d'autres paraissaient plus confiants, presque désinvoltes.

Je m'approchai timidement, hésitant à m'intégrer à leur cercle. Dès qu'ils me virent, leurs regards se posèrent sur moi. Certains me dévisageaient avec méfiance, d'autres me saluèrent d'un signe de tête plus accueillant.

Parmi eux, je reconnus la femme qui m'avait parlé la dernière fois d'un plan d'évasion. Elle se tenait au centre du groupe, l'air déterminé.

Je m'assis lentement près d'eux, mal à l'aise sous leurs regards insistants. La femme prit la parole sans perdre de temps, sa voix calme mais ferme.

– Tu as réfléchi à ce que je t'ai proposé la dernière fois ? demanda-t-elle en me fixant.

Je baissai les yeux, cherchant mes mots.

– Euh... non... je...

Avant que je ne puisse terminer ma phrase, un homme à l'air dur, assis non loin, me coupa brutalement.

– Je le savais ! s'exclama-t-il, son ton acerbe. Elle est vraiment tombée amoureuse de cet officier ! C'est évident, elle a le syndrome de Stockholm !

Sous la neigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant