Chapitre 25: Précieux

9 2 0
                                    

Après une heure à faire les boutiques, il est temps pour moi de retourner à l'endroit où je ne devrais jamais sortir, la France.

Je pense que c'est mon dernier voyage. Et mon dernier départ.

Ou peut-être ma dernière chance aussi.

*

Je me suis déjà dit plusieurs fois que le monde dépend totalement de la façon à laquelle on l'aperçoit. Je me suis toujours dit que la vision de la vie, dépend de nos petits iris. Mes iris foncés n'arriveront peut-être jamais apercevoir le monde d'une autre façon, ou peut-être qu'un jour je trouverais un chemin qui m'emmènera à changer ma vision du monde. Mais, tout ce que je vois c'est l'obscurité, c'est comme si, deux énormes mains cachent mes yeux des rayons de joie qui le monde peut garder.

" Mesdames et messieurs, nous approchons de notre destination. Veuillez vous assurer que vos ceintures de sécurité sont attachées et que vos affaires personnels sont rangés "

En passant par ce long couloir je peux apercevoir la diversité des émotions des personnes présentes. Quelque unes sont pressées, d'autres moins, d'autres sont déprimées, d'autres sont joyeuse et puis, moi. Je suis exténuée. Je suis tellement exténuée de ce voyage, mais pas que. Je suis également exténuée de mes pensés qui n'arrêtant pas de m'hanter durant tout le voyage. Des questions comme : "Est-il parti pour toujours ? Vais-je le revoir encore une fois ? M'a -t-il pardonné?" Rodent en boucle dans ma tête, comme un brouillard de questions... Décidément, je ne sais plus quoi penser...

- Madame Kim ? Une femme plus au moins dans la trentaine s'approche de moi, elle porte des lunettes rectangulaires et un grand manteau noir, des bottes et un pantalon jeans. Ses cheveux sont d'un blond foncé et ses yeux grisés, avec elle un minuscule sac de rose de barbie, qui me laisse penser que la petite à ses côtés est sa fille.

-Oui, c'est bien moi. Dis-je souriante regardant la petite fille qui me sourit en retour.

-Enchantée. Nous avons parlés pendant quelques heures, vous vous rappelez ? Dit-elle tendant sa main vers moi. Je serre donc sa main et lui fait la bise juste après.

Comme je pensais, c'est bien l'assistante de ma défunte grand-mère. Sans perdre de temps elle s'offre à me ramener à mon ancienne maison, et dire qu'il y a à peine quelques mois j'étais ici avec ces gens. Juste à repenser cela me donne des frissons.

-Vous avez dit souhaiter vendre ?

-Oui, c'est exact.

-La maison est grande et puis, elle est tellement belle. Dit-elle regardant autour. - Cela garde aussi des souvenirs de votre grande mère et aussi ceux de votre enfance. Souhaitez vous réellement la vendre ? Loger plutôt! Elle vous sera utile quand vous aurez des enfants.

-Je n'aurai pas des enfants. Et oui, je suis sûre de vouloir vendre. Je veux tout oublier. Dis-je d'un ton mélancolique . -C'est compliqué mais, elle ne me transmet plus de joie que l'autre fois.

-D'accord, je comprends. Les terres j'imagine que c'est la même pensée ?

-Oui, vend tout. Je ne veux garder rien.

-Avez-vous un investissement en tête avec cet argent?

-Pas pour l'instant.

-D'accord. Vous devez être fatiguée. Je vous ai achetée quelques plats à manger, je les mis au réfrigérateur. Chauffez les et mangez bien, je serai ici demain après midi pour que nous parlons plus des ventes et du restant de votre héritage. Comme vous pouvez voir il faut qui je dépose ma fille dans la garderie. Dit-elle embrassant la petite dans les joues. Voyant ce contact naturel entre mère et fille me laisse en désespoir à l'intérieur de moi. Ma mère, celle qui je n'ai jamais aperçue son visage une seule fois pendant toute mon enfance... Ne s'intéresse ni petit peu pour ce que je suis devenue. Malgré la mort de sa propre mère elle n'a pas démontrée de la compassion. Quelquefois je me demande si elle aurait été ici, se pourrait-il que ma vie soit différente de celle-ci ? Se pourrait-il que je retrouve le bonheur entre les mains d'un amour maternelle ?

Les Méandres De L'amour { Terminé }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant