L'un est le Prince de l'Université d'élite, l'autre un boursier sans le sou. Ils se haïssent pour tout ce que représente l'autre. Et Pourtant...
Une histoire de voix, de passions et... Peut-être plus...
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Une histoire essentiellement Hyunlix, mais...
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« KYAAAAAAAAH ILS ARRIIIIIIIVENT !!! » « HEY POUSSEZ PAS » ... « ECARTEZ-VOUS ! »
Tous les matins, ce même spectacle se répétait inlassablement, des cris hystériques, des foules massées devant l'entrée, une « garde rapprochée » autoproclamée qui tentait de faire calmer les ardeurs des fans, puis le silence et l'admiration dans les yeux des spectateurs dès lors qu'ils apparaissaient. Qui ça ? le dernier groupe de Kpop à la mode ? Des acteurs ultra-connus ? Des sportifs de haut niveau ? Non, juste le Prince de cette université d'élite et ses sbires. Enfin, Prince n'était pas son titre officiel, mais il était considéré comme tel, et se considérait également ainsi. Autant dire que niveau égo, il se plaçait là. Mais étant le fils d'une des familles les plus riches de la région et du plus gros donateur de l'Université, il s'y pavanait en territoire conquis, et personne n'oserait même penser à le contrarier. Les professeurs et l'administration étaient également à sa botte, toutes ses exactions lui étaient passées, à lui et à son groupe d'amis, tous issus de la même caste de la « haute noblesse » de la ville de Seoul, voire même de la Corée du Sud dans son ensemble.
Cette université d'élite, située au plein cœur des quartiers huppés de Seoul, regroupait, comme son nom l'indiquait, les enfants de l'élite de la nation. Familles nobles, PDG de grandes entreprises, politiques hauts placés, tous luttaient pour que leurs enfants puissent fouler le sol de cet établissement, signe d'une très grande réussite future. Certains n'avaient même pas à lutter, leur place était réservée dès leur naissance, le privilège de la plus haute caste, de la plus riche. Cet établissement était l'endroit rêvé pour étudier sereinement. Tout était fait pour le confort des élèves, des équipements ultra-modernes, des classes au nombre limité d'élèves, les meilleurs professeurs triés sur le volet, certains étaient même de renommée mondiale, des salles tout confort, un restaurant accueillant des chefs étoilés. Pourtant, malgré cet environnement propice aux études, beaucoup n'étaient là que pour s'amuser, ou cirer les pompes des élites, espérant gagner leurs faveurs et ainsi grimper l'échelle sociale sans effort. D'autres étaient là pour réellement étudier, par envie ou par nécessité. C'était surtout le cas d'un nombre limité d'élèves, titulaires d'une bourse d'étude et venant essentiellement de la basse noblesse, ou de la classe moyenne, voire exceptionnellement de la classe populaire. Autant dire que ces derniers avaient la vie difficile dans cet établissement d'élite, mais leur volonté et leur envie de réussir leur permettait généralement de rivaliser face aux jeunes maîtres.
« Ecartez-vous ! Ne passez pas la barrière ! »
Deux voitures de luxe s'arrêtèrent au beau milieu de la cours, les seules autorisées à passer le portail de l'Université, toutes les autres devaient s'arrêter devant les grilles. Les chauffeurs se hâtèrent d'aller ouvrir les portières pour que puissent sortir les quatre jeunes maîtres. Nombre de spectatrices se pâmèrent à la vue de ces quatre jeunes hommes car, en plus d'être riches et puissants, ils étaient vraiment très beaux, rivalisant avec les plus beaux mannequins, avec une classe folle et un charme ravageur, surtout le Prince, Hwang Hyunjin. Ses amis, Lee Minho, Kim Seungmin et Yang Jeongin, n'étaient pas en reste. Un signe de la main vers leurs admirateurs et ils s'avancèrent vers l'entrée du bâtiment. Ce fut le signal pour les autres élèves qu'ils pouvaient enfin s'approcher d'eux et entrer eux aussi, mais tout en gardant une certaine distance avec le quatuor, personne n'osait les approcher sans qu'ils ne l'autorisent ou qu'ils ne s'approchent eux-mêmes, et malheur à ceux qui osaient les déranger.
Tout le monde observait cette règle tacite, sauf un jeune homme apparemment qui, étant pressé, osa couper la route du Prince, et même le bousculer légèrement, ce qui le mit immédiatement en colère.
« Hey du con qu'est-ce tu fous ? Tu vois pas clair ? » Cria-t-il en attrapant son bras.
Le plus jeune soupira d'exaspération avant de se retourner en arrachant sans mal son bras de la poigne de Hyunjin.
« Que son Altesse mon Prince veuille bien pardonner mon impudence d'avoir osé effleurer son auguste personne. » Déclara-t-il d'un ton très surjoué dans une révérence largement exagérée elle aussi. Il se releva ensuite dans un soupir moqueur, se retourna et partit sans demander son reste, pressé de rejoindre la bibliothèque, il avait des recherches à faire.
« LEE FELIX REVIENS ICI !! » Hurla alors Hyunjin, rouge de colère, ayant bien compris que l'autre s'était moqué de lui. Comment osait-il ? Alors qu'il n'était qu'un pauvre gars de la plèbe, un boursier, un pauvre qui venait contaminer leur air, qui ne savait pas où était sa place.
« Ouah Son Altesse se souvient de mon nom ? J'en suis flatté. » Lança le fameux Félix par dessus son épaule, sans pour autant ralentir. « Rêve, je suis pressé... » Continua-t-il en le gratifiant d'un doigt d'honneur avant de disparaître dans un couloir adjacent.
« Non mais vous avez vu ce connard ? » Se plaignit alors le Prince à ses amis. « Il ne perd rien pour attendre, il va le regretter. »
« Lâche l'affaire Jinnie, il en vaut pas la peine. » Souffla Jeongmin dans un soupir d'exaspération.
« Justement, il est temps qu'il comprenne où est sa place et qu'il retourne dans son trou à rats ! » S'emporta à nouveau Hyunjin.
« On pourrait lui faire comprendre ouais. » Renchérit Minho.
« Il n'a pas l'air de comprendre quand on lui explique... Peut-être à cause de sa blondeur... Hahaha » Rigola Seungmin.
« Ouais bon on y va... » Lâcha alors le Prince dans un soupir d'exaspération, avant de reprendre le chemin vers leur salle privée, histoire de se détendre un peu avant les cours.
Dans le couloir, une fois hors de vue des autres imbéciles, le jeune homme blond s'adossa contre le mur et se laissa glisser à terre, respirant profondément pour se calmer. Il avait merdé, il le savait. Ce n'était pas la première fois, mais cette fois, Hyunjin semblait vraiment énervé et il n'allait sans doute pas tarder à lui faire payer. Il ne supportait plus cette situation, sa vie était déjà bien assez compliquée pour que cette enflure n'en profite pas pour faire de lui son punching ball personnel. La rage et la fatigue mêlées le firent trembler et quelques perles salées s'échappèrent de ses yeux. Il s'autorisa quelques minutes pour souffler avant de se relever et de reprendre son chemin vers la bibliothèque, il n'avait pas le temps pour ça.
La bibliothèque était l'endroit le plus calme de cette université, presque aucun élève ne venait, excepté quelques boursiers comme lui, et surtout il ne risquait pas de rencontrer Hyunjin et sa bande, à croire que les livres leur donnait des boutons. Pourtant Felix trouvait cette bibliothèque grandiose, vu le nombre de livres qu'il y avait dans les rayons, ainsi que les ordinateurs en libre service avec une connexion ultra-rapide. Chez lui, avec son ordinateur de récupération et sa connexion instable, il ne pouvait pas rivaliser. Il s'installa sur une table, sortit ses affaires, et alla chercher les livres dont il avait besoin. Il se concentra sur sa lecture, notant les passages intéressants, répondant aux questions de son devoir. Il était vraiment très studieux, malgré la fatigue qui le harassait, il ne put réprimer des bâillements de plus en plus nombreux. Sa montre indiquait que son prochain cours allait bientôt commencer, il rangea rapidement ses affaires et les livres et se mit en route. Heureusement qu'il n'était pas dans la même classe que les autres imbéciles, il pourrait souffler un peu, bien qu'il ait malheureusement quelques cours en commun.
Dans cette université, les élèves sont généralement regroupés selon les classes sociales, les nobles avec les nobles, les boursiers entre eux, puis selon les résultats scolaires. Les nobles se croyant supérieurs en tout, ils ne voulaient pas partager le même air que les pauvres hères qui osaient les côtoyer. Ce fait arrangeait bien Félix qui n'avait pas à les supporter toute la journée ainsi. Ses résultats scolaires étant vraiment bons, il devait pourtant parfois faire cours avec eux. Ce que les nantis voyaient comme un privilège pour lui, lui le voyait comme un enfer, il préférait largement être parmi les siens en bas de l'échelle. Que venait-il alors faire dans cette école s'il l'exécrait ainsi ? Il voulait respecter le dernier souhait de ses parents, à tout prix, même s'il savait ce que ça pouvait lui coûter.