𝟎𝟔

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Le jour était déjà bien entamé lorsque je pénétrai dans le restaurant où je travaillais depuis peu.

Le tintement familier de la cloche au-dessus de la porte m'accueillit, accompagné des bruits de vaisselle et des conversations des clients matinaux.

Abigail, ma patronne énergique, m'accueillit avec son sourire habituel.

- Prête pour une nouvelle journée, Layana ?

- Toujours, répondis-je avec enthousiasme, bien que ma nervosité trahisse légèrement mes mots.

Je m'installai rapidement à mon poste, observant les clients et les collègues s'affairer autour de moi.

Mais quelque chose attira mon attention avant même que je ne commence réellement ma journée : Noâm, derrière le comptoir, semblait concentré sur une tâche mystérieuse.

Je m'approchai discrètement, intriguée.

- Tu fais quoi ?

Il sursauta légèrement, renversant une cuillère en bois sur le comptoir.

- Oh, euh... rien de spécial. J'essayais juste de comprendre comment utiliser cette machine à café. Visiblement, ce n'est pas mon point fort.

Je ne pus m'empêcher de rire doucement en voyant son air faussement sérieux, les sourcils froncés et une mèche rebelle tombant sur son front.

- Laisse-moi t'aider, dis-je en contournant le comptoir.

Nos mains se frôlèrent maladroitement en attrapant en même temps le manuel d'instructions.

Il recula légèrement, rougissant, tandis que je m'efforçais de ne pas éclater de rire.

- C'est bon, tu peux le prendre, dit-il en me tendant le livret. Mais si tu casses la machine, ce sera toi qui expliqueras à Abigail.

- Très drôle, répondis-je en plissant les yeux.

Nous passâmes les minutes suivantes à essayer de comprendre le fonctionnement de cette machine diabolique.

Chaque tentative se soldait par un bruit étrange ou une éclaboussure de café.

- Peut-être que Dieu veut juste qu'on reste humbles, plaisanta Noâm en essuyant une tache sur son tablier.

- Ou peut-être qu'Il veut qu'on arrête de jouer avec cette machine et qu'on retourne travailler, ajoutai-je en riant.

La matinée fut mouvementée, entre les commandes qui affluaient et les maladresses de certains nouveaux employés.

Noâm, toujours aussi serviable, venait souvent m'aider à porter des plateaux ou à répondre aux questions des clients.

CANTIQUE DES CANTIQUES 2:16 [ EN PAUSE / RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant