Peut-être, dans une autre vie [Liam Payne]

But I can't do it

Le matin se glissait doucement dans la chambre d'hôtel. Joy ouvrit les yeux, l'inconfortable matelas de la banquette lui ayant créé des douleurs qui lui tambourinaient le long de la colonne vertébrale. Elle s'attendant à trouver Liam encore affalé dans le lit, la bouche à moitié ouverte. Mais lorsqu'elle se retourna, elle le vit assis sur le bord du lit, le dos légèrement courbé, ses mains crispées sur ses genoux. Sa jambe tremblait, presque imperceptiblement, mais suffisamment pour qu'elle remarque son malaise.

Elle se redressa et l'interpella doucement. « Liam... ça va ? » demanda-t-elle, la voix encore empreinte de sommeil mais pleine de tendresse et d'inquiétude.

Liam ne répondit pas immédiatement. Il la fixa, ses yeux exprimant à la fois un mélange de honte et de lutte intérieure. Elle n'eut pas besoin de plus pour comprendre : il était en manque. Elle savait à quel point cette situation devait être difficile pour lui, combien il devait se sentir piégé entre sa volonté de s'en sortir et la dépendance qui s'accrochait à lui. Elle ne pouvait se demander combien de temps il ruminait et luttait contre ses démons, seul. Mais à la vue de ses cernes, un bon moment.

Joy réfléchit un instant se passant les mains sur son visage. Elle pouvait sentir qu'il avait besoin de soutien, mais aussi de distractions, quelque chose pour alléger son esprit. Soudain, une idée germa dans son esprit. Elle se leva, se dirigea vers la fenêtre et jeta un coup d'œil à la ville en contrebas, baignée par la lumière matinale. Elle sautilla à travers le bazar éparpillé dans la pièce devant le regard intrigué du jeune chanteur. Elle ramassa ses affaires et les lui lança à la figure.

- « Tiens habille-toi. On va continuer de jouer les touristes et explorer un peu Buenos Aire. » ordonna-t-elle en croisant les bras.

Liam haussa les sourcils, surpris par sa proposition. Il avait presque oublié où ils étaient, absorbé par le tourbillon de ses pensées. L'idée d'une sortie impromptue, loin de la chambre qui lui rappelait son malaise, lui parut soudain attrayante.

- « Tu... tu veux vraiment qu'on sorte encore ? » murmura-t-il, l'air d'hésiter.

Joy lui sourit. « Ouais, vraiment. On pourrait se promener, continuer de goûter des spécialités locales, peut-être même visiter quelques lieux historiques. Une journée sans pression, juste toi et moi, à profiter du moment. On prévoit la journée ce coup-ci alors s'il faut, appelle des gardes du corps pour éviter de te faire assiéger si quelqu'un te reconnait.»

Il la fixa encore un moment, sans rien pouvoir dire. La capacité qu'avait cette fille a toujours être enjouée, à voir le bon côté des choses et à trouver un moyen de toujours retomber sur ses pattes l'impressionnait. Il lâcha un petit rire en la voyant déterminer et attendre qu'il capitule. Il hocha la tête. « D'accord, allons-y. »

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Ils se préparèrent rapidement et sortirent de l'hôtel, Joy veillant discrètement à ce qu'il se sente bien. Discrètement, ils étaient suivis par deux gardes du corps que Liam avait sollicité si le « déguisement » ne suffisait pas. Ils simulaient être de simples passants. Ensemble, ils arpentèrent les rues colorées de Buenos Aires, découvrant des marchés animés et des ruelles pleines de charme. Joy, dans son enthousiasme, s'arrêtait devant chaque boutique de souvenirs et chaque vendeur de rue, entraînant Liam, qui grommelait sa haine du shopping, dans un tourbillon de découvertes.

Ils firent une pause pour déguster des empanadas, les saveurs riches et réconfortantes les rapprochant encore davantage. Liam se surprit à sourire, à se détendre. Pour la première fois depuis longtemps, il sentait un poids se dissiper, même s'il savait que le chemin serait encore long.