les fondations de ma maison

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Guidée de mes pensées, je bâtis une maison,
Ombres en guise de murs, tristesse pour fondation.
Je m’y abrite chaque soir, là où nul ne peut voir,
Et dans ce refuge de peine, je m’efface dans le noir.

Ma tristesse est un feu qui ne brûle qu’à l’intérieur,
Un brasier silencieux qui consume mon cœur.
Et pourtant, elle me berce, elle est mon seul réconfort,
Un poids qui m’écrase, à qui je confie mon sort.

Parler ? j’ai essayé, mais les mots sont des lames,
Elles coupent la gorge fragile, étouffent l’âme.
Si je dis tout, si j’ouvre les portes de ma prison,
Que feront-ils de ce que protège ma maison?

Me libérer, une envie qui suit mes jours comme une soeur.
Laisser tomber des pierres lourdes, sans douceur.
Si je confie mes ombres, que ferez-vous de moi ?
Serai-je brisée par vos regards, noyée dans le froid ?

Ce n’est pas un appel, ce n’est pas un adieu,
C’est un murmure porté au vent, un cri silencieux
Je ne demande pas qu’on sauve ce qui semble perdu,
Juste qu’on me voie, moi, et mes larmes retenues

Accompagnez-moi, mais doucement, sans bruit,
Ne brisez pas les murs que j’ai forgés dans la nuit.
Prenez ma main, sans questions, juste un instant,
Et peut-être qu’alors, je revivrai le présent.

Sous le poids des murmuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant