En sortant de boîte de nuit, je marche vers l'arrêt de bus le plus proche, mes pas qui s'enfoncent petit à petit dans la neige fraîche de ce début du mois de décembre, mais je sens que quelque chose ne va pas, je suis suivi.
Je sais que cela dure depuis ma sortie de l'enceinte du bâtiment, je ne crois pas qu'il était à l'intérieur, j'entends ses pas, son souffle rauque me fige sur place. J'accélère le pas, la fumée sort de ma bouche à des intervalles irréguliers.
Je suis terrorisé...
Ce n'est peut-être qu'une coïncidence, je ne suis pas le seul à prendre le bus, reprends toi bon sang, je décide malgré tout, de dévier mon chemin, dans une allée adjacente, je longe ce mur en pierre, à cette heure-là le centre de Seattle est désert lui qui est pourtant si animé la journée, il est déjà deux heures du matin je ne pensais pas que la soirée s'éterniserait autant et pourtant me voilà plongé dans les ténèbres.
Il s'avère que c'est une impasse et qu'il me suit toujours, j'ai beau cherché différente issue, rien n'y fait, il parvient à m'éloigner dans une impasse. Je décide alors de lui faire face.
-Bonsoir ... vous avez besoin de quelque chose ? Je lui demande avec ma voix tremblante, je n'ai pas l'habitude de me montrer si vulnérable.
Ses pupilles dilatées, se transforment en gouffre interminable, je me noie dans ses yeux. Le constat est clair, il a bu, je commence à avancer pour le contourner, mais je suppose qu'il avait d'autres projets.
Il me projette violemment contre les ordures qui nous entouraient :
-"M-Monsieur ! Laissez-moi, s'il-vous-plaît !"
Il avance, lentement, il commença à exercer une pression sur ma gorge.
Putain, il sourit, son sourire, je suis terrifié, je ne suis plus libre, je ne peux plus bouger, la pression qu'il exerce est trop forte je ne peux même plus parler. Un bruit métallique me glace le sang, le bruit se répète comme un écho dans cette ruelle vide.
Faites que ça ne soit pas sa ceinture, je tente de me convaincre tant bien que mal que je vais survivre, mais quand je sens une pression se détacher, je comprends ce qu'il va m'arriver. Je ne peux pas regarder, laissez-moi s'il vous plaît je me répétais cette phrase dans ma tête pendant les cinq minutes suivantes. Si je ferme les yeux si forts peut être que ce serait comme si rien de tout ça ne se serait passé ? Alors dans un ultime effort, mes paupières se ferment, je ressens une douleur extrême, mais ce n'est que mon imagination après tout, n'est-ce pas ? Quand j'ouvre les yeux, il n'est plus là, mais je sens qu'une partie de moi a été souillé, je parviens à tituber sur quelques mètres avant que je ne m'effondre au sol. Le ciel est clair ce soir, les étoiles sont belles elles aussi. Une larme ruisselle le long de ma joue et fini sa course sur le bitume couvert de neige.
Personne n'est venu m'aider, personne, je me sens si seul, je lâche prise, les larmes se font de plus en plus. Je parviens à prendre mon téléphone qu'il m'a pris un peu plus tôt, je reste allongé :
-Allo ? Venez s 'il vous plaît ... mais personnes ne devra savoir, promettez-le-moi.
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December's Night
RomanceEiden, un prodige du piano, mais il ne sais pas comment s'ouvrir aux autres. Caleb quand à lui, est l'un des patineure artistique les plus talentueux de sa génération, mais quand on lui dit qu'il doit faire un duo avec la meilleure amie d'Eiden tou...