Chapitre 2 : Neven

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Ce matin je le redoute depuis que les vacances ont débutés, alors quand mon réveil sonne je décide de refermer les yeux. Echapper à la réalité est ma spécialité en dehors de l'université. Des pas semblent se rapprocher de ma chambre. Je comprends alors que l'homme derrière la porte ne va pas me laisser arriver en retard à ce premier jour.

-Allez le boulet lève-toi et plus vite que ça, tonne la voie de mon père derrière la porte de ma chambre.

-Oui j'arrive, dis-je avec ma voix rauque du réveil.

-Tu penseras à t'occuper de ta sœur je n'ai pas que ça à faire.

-Oui sauf que je ne suis pas son père, je dis à voix basse.

-Ta dit quoi Neven ? sa voie menaçante me glace le sang.

-J'ai dit que j'y allais au plus vite !

-Je préfère ça, maugrée-t-il derrière ma porte.

Je sors de ma chambre, j'entends sa porte claquée, il est parti se recoucher, il doit sans doute penser que son devoir paternel de la journée a été accompli. Je me dirige d'abord vers la porte de mon frère, je toque :

-Allez c'est l'heure de ce lever, je lui dis de ma voie la plus douce possible.

-Nev ? ... laisse-moi dormir encore un peu ...

-Et si je te fais des gaufres ?

-Oui ! Des gaufres ! Il me bouscule en sortant en trombe de son lit.

Je ris quand je descends les escaliers pour le rejoindre, quand je le vois attablé avec ses couverts je lui demande de mettre la table pour nous trois. Je rejoins la chambre d'Anna, je ne toque pas quand je rentre dans sa chambre, son lit médicalisé me nargue, je déteste sa maladie mais pas autant qu'elle j'en suit sure. Je m'approche de son lit, je pose ma main sur sa tête et caresse ses beaux cheveux blonds.

-Anna chérie, c'est l'heure de se préparer pour l'école, je retiens la larme qui menace de perler sur ma joue, même après un an je ne suis pas habitué à la voir aussi faible.

-Papa ? sa voie me heurte au plus profond de moi.

-Non, c'est Neven... Qu'est-ce que tu veux ma petite chérie ?

Elle rit et poursuit :

-Arrête de m'appeler chérie, est ce que tu peux me porter jusqu'au salon ?

-Pas de soucis, ma petite chérie.

Elle tend ses bras dans ma direction, je la mets sur mon dos et nous nous dirigeons vers le salon, où nous rejoignons James. Je m'attèle à la préparation de leurs petit déjeuner, quand j'ai fini de les préparer je retourne ranger la cuisine avant de monter me préparer, et quand j'ouvre la poubelle je découvre de nombreuses enveloppes avec un gros sigle URGENT écrit en rouge, j'ouvre et je vois que mes parents n'ont pas payés la facture d'eau, la colère boue en moi, comment peut-on se soucier si peu de ses enfants. Je monte enfin dans ma chambre pour me préparer j'entends les voix de James et Anna en bas des escaliers :

-Grand frère ! crie James, c'est toi qui nous emmènes à l'école aujourd'hui ?

Bien sûr que c'est moi comment leurs dire que nos propres parents ne se préoccupent plus d'eux, mais je préfère lui répondre :

-Oui c'est moi qui vous emmène !

-Avec le pickup ? demande Anna

-Oui, vous n'êtes pas obligés de vous brossez les dents ce matin.

-Trop bien ! lancent mon frère et ma sœur en bas des escaliers.

Je redescends, je regroupe toutes leurs affaires, et nous montons tous les trois dans le vieux pickup que mon grand-père ma léguer à sa mort, il savait que ça me serait utile, nous étions très proche tous les deux, il est mort il y a cinq mois maintenant il me manque terriblement. Je démarre l'engin, un léger coup d'œil dans mon rétroviseur. Les volets de la chambre de nos parents sont toujours fermés. Je ne cache pas mon exaspération que Anna remarque :

December's NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant