Vanya
- Un discours ! un discours ! un discours ! Toute la salle criait, tous désiraient un discours. Je ne sais pas quelle est l'intérêt de raconter ma vie, sachant que qu'ils ne seront même pas intéressés par ce que je vais raconter. Peut-être qu'ils envient ma vie, sûrement. La salle était remplie de gens heureux, ils avaient tous à la main un gobelet rouge remplie de boissons de tous les goûts. J'ai également un sourire, mais à l'intérieur de moi, quelque chose me compresse le ventre, mes poumons.
Je décide finalement de me lever afin de raconter des choses superficiel, comme ils adorent. Probablement parce qu'ils pensent que je suis superficielle et qu'à cause de ça je deviens vraiment superficielle... Concentre-toi !
- Bonsoir à tous et à toutes, je fais un grand geste de la main et magnifique sourire, je suis ravie que vous soyez venus nombreux. En ce jour spécial qui est mon anniversaire, je tenais à remercier mes chers amis Julia, Amélie et Max qui m'ont toujours accompagné. Je suis euh, bah voila profiter bien de la soirée merci encore !
J'ai réussi, oui, j'ai réussi à parler en public sans perdre mon sang-froid, je sais, je suis rouge tomate. Mes pieds tremblement ainsi que ma bouche. Julia me fait un pouce en l'air et se joint à moi. Je suis tellement fière de moi.
- Bah voilà ! C'est incroyablement bien ce que tu viens de faire ! elle me regarde avec un air de fierté. Elle me sourit et me fait un long câlin. Je me sens vraiment bien à ses côtés. Quelques jours avant mon anniversaire, Julia m'a entraîné à parler sans bégayer. Enfaîte, je parle normalement avec mon entourage, mais lorsqu'il faut parler à des dizaines de personnes, je commence à avoir peur et à bégayer. Julia m'a toujours accompagné dans tous mes problèmes, et ce, sans aucun jugement, je lui en suis reconnaissant pour ça.
-Merci ! Enfin, c'était facile hein. . . Oh ça m'a épuisé, j'ai trop soif, viens, on boit un petit truc et après, on danse ?
- Ouais... Non, je n'ai pas envie de danser, je veux bien m'assoir. Elle avait l'air d'être fatigué, tout comme moi. En réalité, je la comprends, on a pris tellement de temps à organiser ma fête. Nous nous décidons à prendre une boisson et à nous assoir sur notre table VIP. Amélie nous rejoint finalement après une absence aux toilettes. Lorsque je décide de m'installer, un bruit de craquement se fit soudainement entendre. En y réfléchissant, c'est plus un bruit de tissus qui se déchire. Je m'arrête dans mon élan, regarde mes deux amis. J'alterne mon regard sur Amélie puis sur Julia. Mon cœur commence à palpiter, le temps se ralentit ainsi que les gens autours de moi. En premier lieu, je n'arrive pas clairement pas à réaliser ce qu'il vient de se passer, ce qu'il se passe.
Soudain la musique s'arrête, derrière moi, j'entends une voix familière ;
-Ah... Tu n'as pas su doser sur le chocolat et quelles sont les conséquences ? Craque ! Une si belle robe gâchée par une baleine, cria Manon, un corbeau, asse pour que tout le monde puisse entendre. C'est une blague ? Tout le monde commence à murmurer. Pas les murmures habituels, non, ce sont des murmures, des chuchotements bruyants. Tout ce que j'appréhendais survenaient aujourd'hui, toutes mes craintes, mes peurs se regroupent dans un même et unique endroit. Les flashes, les phots commencent à se faire sentir. Ils n'ont même pas la décence d'éteindre leurs flashes
- Pourquoi vous filmez ? Vous pensez que c'est drôle, hein ? déclare Julia, tu te crois drôle Manon ? Julia avait l'air vraiment énervé, elle était en train de me défendre sans peur et sans crainte. Elle est tout de même courageuse. Par la même occasion, la lumière s'allume. J'ai l'impression d'être spectatrice de ma propre vie.
- Qui t'a parlé toi ? tu te sens poussé des ailes depuis que tu es avec une riche ! Tu penses qu'elle est sincère avec toi ? Moi, je ne pense pas, tu es juste un pion dans sa vie de princesse, expliqua-t-elle calmement. Je commence à trembler de plus belle. Je n'ai rien fait de mal, je n'ai rien fait de mal. Je n'arrive plus à me retenir, je sens que je vais craquer. Je remarque que ma meilleure amie devint rouge, et qu'Amélie a complètement disparu.
- Tu es qui pour dire ça ? répond Julia
J'ai l'impression que tout est faux, que je suis dans un film d'adolescents. Les gens me regardaient comme si j'étais la personne la plus détestable. J'étais devenue une proie facile. Plus je regarde les gens autours de moi, plus, je me rends compte que ses derniers, ne me connaissent pas tout comme moi. En y réfléchissant, les fêtes grandes comme le mien, ne sont pas une fête pour moi, mais pour les autres. Je constate qu'ils profitent tout, plus que moi, alors que je suis la principale concernée. Je suis déçue par moi-même.
Dans un élan de folie, décide de courir le plus vite possible vers les escaliers, au point ou on en est, il vaut mieux la fuite que de continuer d'être le clown du spectacle. J'entends vaguement la dispute entre ma meilleure amie et Manon.
Courir, ce n'est pas commode avec une robe, qui plus est, déchirée. Lorsque je fais à peine cinq pas, je sens quelque chose au pied. Je tombe brusquement au sol, tête la première. Au premier abord, j'ai mal, pas une douleur physique, mais mental : je suis en infériorité, je suis tombée avec une robe déchirée à l'arrière devant une centaine de personnes. Sans grande surprise, les rires et les moqueries claquèrent. Je sens une vague brûlante monter de mon ventre jusqu'à mes joues. La honte. Elle m'étrangle, me paralyse. Je voudrais disparaître. Je n'ai à peine eu le temps de me lever qu'une douleur épouvantable qui me fait hurler de douleur surgie. Ce cri douloureux fait taire toute la salle.
- Ma jambe, j'ai mal, hurlais-je
lentement les gens commencent à s'en aller, personne n'ose me regarder dans les yeux. Presque tous avaient un regard culpabilisé. Ma douleur ne s'arrête pas ; elle s'intensifie. Après ce qui me semblait une éternité, j'entends Julia appeler quelque, sûrement les ambulances. J'ai tellement mal que je n'arrive plus rester éveillé. Je fais un coup d'œil à la salle, personne. Mes fidèles amis sont là, mais pas les autres, pas les spectateurs. Pas ceux qui, auparavant, étaient là pour m'acclamer. Julia me regarde avec une profonde tristesse
- Ne t'endors pas, respire avec moi, un deux trois. Elle fait des mouvements de la main pour me guider ma respiration. J'essaye de faire tout comme elle, en vain, c'est trop demandé. Je n'y arrive pas.
Je commence lentement à perdre conscience, je le sens. Tout me parait floue. Julia qui est assise devant moi disparait sous me regarde pour appeler Max. Je regarde Max, Julia et Amélie, ce sont les seuls qui soient restés avec moi. À ces pensées, je finis par m'endormir.
Je ne veux plus me réveiller
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À QUI LA FAUTE ?
General FictionLors de la soirée de son anniversaire, Vanya, une jeune fille belle et confiante, est victime d'un sabotage cruel qui la conduit à l'hôpital. Furieuse et déterminée, elle décide, avec l'aide de sa meilleure amie, d'enquêter pour démasquer le coupabl...