La différence peut parfois faire des merveilles... un évènement inattendu va chambouler à jamais le cœur de Mélodie et celui d'Émile et provoquer dans leurs vies respectives un véritable raz-de-marée de bouleversements et de joies, à la plus belle s...
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Deux jours se consumèrent ainsi depuis ce fameux soir où Mélanie trouva les mots justes pour réconforter son fils. Mais bien que cela n'était pas la première fois que notre jeune étudiant sombrait dans la déprime et que sa maman le repêchait aussitôt pour le faire ressortir la tête hors de l'eau, il planait toujours dans le cœur d'Émile, un triste sentiment d'infériorité. En effet, avec sa petite taille et son visage de poupin qu'il garderait toute sa vie, il se sentait toujours malheureux, et cela, bien que la compagnie de sa tendre maman l'animait de joie, d'amour mais aussi d'espérance.
Nous étions donc dimanche, et en ce douze novembre, il faisait très beau, le soleil brillait généreusement dans le ciel d'hiver... mais en dépit de ce temps radieux et de ce bleu splendide et éclatant, le majestueux astre solaire ne faisait ni plus ni moins que de la figuration, car il ne réchauffait aucunement les terres. En effet, il faisait très froid et dans les rues et les ruelles, chacun se couvrait comme il le pouvait en s'emmitouflant dans de grosses doudounes où de chauds manteaux avec eux toute une combinaison d'accessoires tels que écharpes, bonnets, gants, caches-oreilles etc.
L'après-midi touchait à sa fin déjà, et, parmi tous les passants qui circulaient, deux individus se fondaient dans la masse, eux aussi chaudement vêtus dans des manteaux et des jeans baskets. Ces deux personnes qu'on confondrait aisément avec un grand frère et sa petite sœur et qui marchaient bras-dessus bras-dessous, plus complices que jamais, n'étaient personne d'autre qu'Émile et sa mère. Tous deux venaient à l'instant de déserter leur petite voiture noire préalablement garée sur une aire de stationnement, et ils se dirigeaient à pas modérés et gaiement vers un grand multiplexe parmi d'autres gens. Sans se lâcher des bras, ils parlaient joyeusement du film qu'ils allaient visionner ensemble, et voici ce qu'ils se racontaient :
_ « Tu es sûre que tu veux aller voir Tintin ? Je pensais que tu avais un penchant pour la comédie, maman ? »
Tout en marchant à ses côtés, madame Tessier ne put s'empêcher de lui sourire. Émile précisa, curieux :
_ « D'habitude, à chaque fois qu'on va au ciné, tu raffoles toujours de films romantiques... et même de comédies dramatiques et tout ça... mais un film d'aventures ? Ça n'a jamais été trop ton truc ça ? »
