L'importance des actes

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Ce liquide translucide souillé d'essence me recouvrait chaque parties du corps. J'étais comme dans une apnée infinie, j'observais tout autour de moi. Mes cheveux étaient en apesanteur. J'essayais d'attraper le bras de mon frère. Mais je n'y arrivais pas, en vain, mes muscles sans oxygène refusaient de réagir. Je voyais là son visage d'ange endormit, ses cheveux tombant sur ses yeux.

Soudain une pression s'exerça sur mon avant bras, une main d'homme m'extirpa de cet enfer sans oxygène. Sans que je puisse comprendre une bouffée d'aire me fit revivre de l'intérieur. Mon ange gardien avait délicatement posé ses lèvres sur les miennes, et m'avait rendu la vie.

Je me mis instantanément à lui crier d'aller secourir mon frère et mes parents. Mais l'homme ne bougea pas, et baissa la tête. Je tournais mon regard et vis trois corps les uns à côtés des autres.. Mon père , ma mère et mon petit frère, tous les trois sans vie. Je compris à cette instant, que j'étais seule.. seule jusqu'à la fin de ma vie. Je restais là debout, face aux corps de ma famille. Je ne versais aucune larme.

Des sirènes se rapprochèrent de nous , de moi.. Mon ange gardien partit, et vint une jeune femme en bleu marine. Elle mit une couverture sur mon dos. Et voulut m'éloigner des trois corps, mais je refusai, je voulais assister à leur départ, leur dire au revoir. Ma mère, mon père et Nathan disparaissaient à l'allure des fermetures. Me voilà seule pour de bon. La femme m'emmena près d'un homme vêtu de noir et rouge. Qui me posait un tas de questions sur mon état de santé mais je ne pu lui répondre. Je fixais l'eau trouble.

J'aurai voulu faire payer à cette personne, cette personne qui a brisé une famille et qui a fait d'une enfant une orpheline. Mais à trop vouloir épater la galerie, ses quatre grammes dans le sang, ont fais quatre victimes. Car à cause de ces verres de trop, l'accident emporta la vie de la mère, du père et du fils, ainsi que la sienne.

C'est dans ces moments que nous voyons que, que ce monde est peuplé d'égoïstes. Car il le savait le conducteur qui prenait le volant ce soir là. Il savait qu'il avait bu, un peu trop. Il savait ce qu'il risquait, mais il ne pensait pas aux autres, à ce que eux risquaient en croisant son chemin. Eux , qui n'avait pas bu, qui avait des enfants à l'arrière. Des enfants, qui pour leur première fois allaient voir la mer.

Ce soir là, les démons et les anges nageaient dans la même eau trouble. Le pardon m'est impossible. Je suis désolé, mais cher démon, tu ne pourras pas se soir, partir en paix.

ÉmergenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant