Chapitre 2

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Je ferme les yeux instantanément, et enroule mes bras autour de son cou dénudé. Son baiser est tellement passionnel et tellement rugueux à la fois.

Il réussit à exprimer sa rage, et sa douceur. Son innocence criminelle.

Nous nous détachons mutuellement l'un de l'autre.

"Je suis désolé, je n'aurai pas dû" s'excuse Zayn en regardant le sol.

"Non, oublions" je le rassure comme je peux, et lui emporte le bras pour que nous puissions enfin partir de cet endroit désagréable.

Un long silence s'installe entre nous. Nous continuons de longer la rue vide, les volets des habitants sont tous fermés, les lampadaires commencent à s'allumer et un vent chaud se lève.

"Zayn?" Je l'appelle, perçant ainsi ce vide gênant.

"Oui?" Il tourne sa tête vers moi, et me fixe dans les yeux.

"Pourquoi tu as été là-bas?" Je le questionne, faisant référence à ce qu'il s'est passé tout à l'heure, dans la cave.

"Ce ne sont pas tes affaires" affirme-t-il sèchement.

Il tournoie sa tête vers la rue et continue de marcher.

"Si ce sont mes affaires non? Tu ne crois pas? C'est de ta faute si je suis arrivée en bas, je te rappelle!" Je me justifie du mieux que je peux.

"Et alors? Je l'ai reconnu ça, c'est de ma faute tout ça, mais ce que je suis aller faire en bas, ça ne concerne que moi ok?!" Rétorque-t-il, une fois de plus, durement.

Je soupire et décide de ne pas en rajouter comme ça. Je le suis au pas, et nous arrivons finalement à mon internat.

Je me dirige vers l'entrée de l'établissement, mais un gendarme intervient avant que je puisse franchir l'entrée.

Il est assez grand, je dirais la même taille que Zayn, il a des yeux bleus comme un de mes "agresseurs" dans la cave, des cheveux châtains coiffés soigneusement avec du gel. Je remarque son écarteur à son oreille droite, et ses nombreux tatouages sur ses bras.

"Qui êtes-vous?" Demande-t-il en plaçant une main sur son arme.

"Je suis une élève d'ici. Je viens récupérer mes affaires que j'ai laissées dans ma chambre" Je me défends par la brutalité de mon ton.

"Un de mes collègues vous escortera. Vous êtes dans un lieu en danger. Mais, si vous racontez des sottises, les ennuis commenceront." explique-t-il, tout en faisant signe à son acolyte.

Son coéquipier arrive au pas de course, et me regarde depuis son 1m80.

Il m'attrape le bras et m'entraîne avec fermeté à l'intérieur.

Je monte les escaliers menant jusqu'à ma chambre, et ouvre la porte en bois. Je me presse de sortir la valise qui se trouve sous le lit. J'y installe dans celle-ci tous mes habits, mes affaires de douche, tous mes outils bureautiques ainsi que mon chargeur de téléphone.

Je vérifie chaque armoire pour être sur de ne rien oublier, et quitte ma chambre vide.

Ça me pince tout de même le cœur de quitter cet internat. J'y es vécu le pire comme le meilleur.

Je soulève difficilement ma valise, et manque de tomber au sol.

Le gendarme arrive et la prend pour moi.

"Tu sais, il est assez énervé mon ami en bas, ne lui en veut pas, c'est juste que ce n'est pas la première fois qu'il attaque, ce criminel" explique-t-il sans raison.

Criminal [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant